English:
-Regina Kiwanuka* (Ugandan Human Rights Activists, Member of the International Delegation of the Oury Jalloh Initiative., 04 April 2007.
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French:
Rapport de Rosa Amelia Plumelle-Uribe, membre de la Délégation Internationale invitée à se rendre au Palais de Justice de Dessau afin d'observer le déroulement du procès pour la mort d'Oury Jalloh.
Oury Jalloh était un Africain originaire de Sierra Leone réfugié en Allemagne où il avait fait une demande d'asile. Le 07 janvier 2005, très tôt le matin, il fut arrêté par la police dans la ville de Dessau, Allemagne, car il aurait importuné deux femmes. Il fut donc embarqué dans la voiture de la police et emmené au commissariat de Dessau où il fut placé en garde à vue dans une cellule située au sous-sol, étendu sur un matelas posé par terre, et menotté par les mains et les pieds à des crochets fixés au mur et dans le sol. Quelques heures plus tard, vers midi, un incendie a ravagé la cellule N° 5 où Oury Jalloh se trouvait enchaîné. Il y est mort, enchaîné, sans que les policiers puissent intervenir.
Les autorités, notamment le procureur, ont rapidement avancé et ensuite soutenu la thèse d'un suicide. Suivant cette hypothèse, Oury Jalloh, enchaîné par les mains et les pieds à des crochets fixés au mur et dans le sol, aurait eu tout de même la possibilité d'utiliser un briquet pour provoquer l'incendie. Cependant, quelques réfugiés dont Mouctar Bah, convaincus qu'il s'agissait d'un meurtre, se sont mobilisés pour éviter que l'enquête ne soit « classée sans suite » comme cela arrive dans les affaires où la victime est un immigré ou une personne plus ou moins marginalisée. Ils ont exigé qu'avant de conclure à la thèse du suicide, la vérité soit recherchée afin de connaître les circonstances ayant conduit à la mort d'Oury Jalloh.
Malgré la réticence de la police ainsi que des autorités judiciaires, l'enquête a avancé sous la pression de « L'Association pour la mémoire d'Oury Jalloh ». Cette Association a lancé une campagne pour la clarification de ce qui est devenu l'Affaire Oury Jalloh. Ainsi donc, au terme de deux ans de mobilisation et de médiatisation de l'affaire, deux policiers ont fait l'objet d'une procédure d'inculpation et le déroulement du procès a été programmé pour les 27, 28, 29, 30 mars 2007 et les 19 et 20 avril de la même année.
La campagne pour la clarification de la mort d'Oury Jalloh a invité une Délégation internationale à se rendre au palais de Justice de Dessau pour qu'elle suive, en qualité d'observatrice, le déroulement des débats et fasse état de ses propres impressions. Ladite Délégation, assistée par Monsieur Kay Wendel, était composée par Monsieur Silas Nkanunu, Madame Regina Kiwanuka, Monsieur Rolf Gössner, Monsieur Wolf-Dieter Narr, Madame Silvia Luwadio-Ngeyisadila, Monsieur Elliot Perkins et Madame Rosa Amelia Plumelle-Uribe.
Le procès
Le mardi 27 mars, à 9h du matin comme il était prévu, fut déclarée ouverte la première audience du procès concernant la mort d'Oury Jalloh. Sur le banc des accusés, Monsieur März, un des policiers qui avait fouillé Oury Jalloh. Il est poursuivi pour homicide par négligence pour ne pas avoir confisqué à la victime le briquet dont, suivant l'hypothèse du parquet, celle-ci enchaînée pieds et mains, se serait servie pour mettre le feu au matelas. L'autre accusé, Monsieur Schubert, responsable du service au commissariat au moment des faits, est poursuivi pour blessures corporelles ayant entraîné la mort. Le parquet de Dessau reproche à Monsieur Schubert d'avoir causé des blessures corporelles ayant entraîné la mort. Il lui impute la responsabilité de la mort d'Oury Jalloh pour avoir ignoré, et même débranché, la signal d'alarme déclenché par l'incendie.
Après la lecture d'une déclaration faite par l'avocat général, la partie civile a demandé l'autorisation de lire une courte déclaration. Le juge a exprimé son désaccord en affirmant que pour lui, il s'agissait d'un procès comme un autre. La partie civile a insisté en expliquant que l'enjeu public de ce procès était différent.
Finalement, elle eut gain de cause sur ce point et fut autorisée à lire ladite déclaration. Par la suite, l'avocat défenseur de Monsieur März fit lecture d'une déclaration écrite de son client. Un aspect particulièrement intéressant fut introduit par la partie civile lorsqu'elle a soulevé le cas d'un homme qui est mort, lui aussi, dans le même commissariat et dans la même cellule N° 5 où le détenu Oury Jalloh est mort brûlé vif. Il s'agit de Monsieur Bichtermann, arrêté par la police en novembre 2002, conduit au commissariat et placé en garde à vue dans la cellule N° 5 où il est décédé sans que les policiers chargés de le contrôler n'aient rien remarqué.
Le juge ne voulait pas que cette affaire soit évoquée parce qu'il ne voyait pas l'intérêt de revenir sur une enquête qui avait été « classée sans suite ». Mais, la partie civile a rappelé qu'en effet, ladite enquête fut classée un peu trop rapidement sans éclairer quel avait été le comportement des policiers à l'égard de cette personne qui, en 2002 est mort dans la cellule alors que Monsieur Schubert était déjà le responsable du service au commissariat.
La partie civile a réussi à faire valoir combien il serait utile de connaître quel fut à l'époque le comportement du policier responsable, afin de faire une évaluation correcte de son comportement dans l'affaire qui nous occupe. Le juge a donc admis que le cas de cet homme mort en 2002 dans la cellule N° 5 puisse être considéré dans le procès mais à condition de ne pas aborder le bien-fondé de l'enquête ou de son classement...
L'évocation de ce cas devait se limiter, strictement, à connaître le comportement qu'aurait eu le responsable du service. Quant à l'accusé M. März, il n'a pas voulu répondre aux questions posées par la partie civile et c'était son droit.
Monsieur Schubert
L'accusé Monsieur Schubert a lu lui-même une déclaration concernant chacun des faits relatifs à l'alarme incendie. En substance, il affirme qu'il a arrêté l'alarme parce qu'à plusieurs reprises, dans le passé, elle avait sonné sans qu'il y ait eu le feu. Interrogé par le juge sur ce qu'il avait fait entre la première et la deuxième sonnerie de l'alarme, l'accusé dit qu'après avoir arrêté l'alarme, il s'est mis à réfléchir aux égouts, à l'eau, aux tuyaux...
Interrogé par un avocat de la partie civile, l'accusé dit que c'était pour la sécurité d'Oury Jalloh, juste pour qu'il ne se fasse pas mal, qu'il avait été enchaîné pieds et mains fixés à des crochets au mur et dans le sol.
L'accusé étant responsable du service, l'avocat de la partie civile lui a demandé quel est le savoir précis qu'il faut posséder pour accéder à ce poste. Ensuite, il a voulu savoir si Monsieur Schubert était un bon policier connaissant bien les instructions qu'il faut suivre pour faire son travail. Le policier ne voulait pas répondre à cette question et le juge est intervenu pour dire que cette question n'était pas pertinente.
La partie civile a soutenu que bien au contraire, la question était pertinente et a insisté pour poser la question. Mais, le juge a maintenu son opposition et la partie civile a dû y renoncer...
Un avocat de la partie civile demanda à l'accusé comment il pouvait expliquer que sa collègue, qui partageait avec lui le même bureau, ait entendu, par l'interphone, les cris d'Oury Jalloh alors qu'il dit ne pas les avoir entendus. A cette question il n'y a pas eu une réponse ou explication et c'est dommage car il s'agit d'une question particulièrement importante. En revanche, il explique que la fixation des mains et des jambes a lieu lorsque la personne est agressive et peut se faire mal.
Un avocat de la partie civile a repris l'enregistrement d'un échange ayant eu lieu entre l'accusé et le médecin du service médical du commissariat. Le policier avait demandé au médecin : « Voulez-vous piquer un nègre ? » Le médecin a répondu : « Nom de Dieu ! Je ne trouve jamais les veines chez les nègres. » Le policier a ajouté : « Dans ce cas, ramenez donc une canule spéciale. » Et le médecin de répondre : « D'accord, j'arrive ». A la lecture de cet échange, une personne parmi les Noirs qui se trouvaient dans la salle a hurlé en criant que cela était du racisme. L'homme a été évacué de la salle pendant qu'il dénonçait un comportement raciste de la part du policier. L'avocat demanda alors à l'accusé si ce que venait de dire cette personne avant d'être conduit hors la salle était vrai, mais l'accusé a dit ne pas vouloir répondre. Questionné par la partie civile s'il y avait déjà eu un meurtre dans son service, le juge est intervenu pour dire que
l'accusé n'avait pas fauté à l'époque.
Revenu sur le sujet de l'alarme incendie que l'accusé avait arrêtée parce que le bruit dérangeait une conversation qu'il avait au téléphone, son avocat défenseur est intervenu pour souligner que de toutes façons, il n'était pas clair qu'il s'agissait du feu ; à quoi la partie civile a répondu pour rappeler qu'il s'agissait d'une alarme incendie et a voulu savoir ce qui est conseillé de faire dans ces cas dans les manuels d'instruction. Le juge qui, décidément, était très compréhensif... à l'égard des policiers, est intervenu pour expliquer que si on se mettait à suivre toutes les instructions concernant le feu on n'en finirait jamais...
Monsieur Mamadou Bah
Dans l'après midi de la première journée du procès, fut interrogé un témoin originaire du pays d'Oury Jalloh. Ce témoin Monsieur Mamadou Bah fut interrogé dans la langue de son pays avec l'aide d'un traducteur. Le juge voulait savoir si Oury Jalloh était allé à l'école dans son pays avant de le quitter, mais Monsieur Bah ne le savait pas car il avait fait la connaissance d'Oury en Allemagne et en conséquence, ne savait pas ce que celui-ci avait fait dans son pays avant de le quitter. Le juge voulait absolument que le témoin connaisse tout sur le passé d'Oury Jalloh et comme le témoin, apparemment, ne savait pas grand-chose à son sujet, le juge lui demanda si cela ne lui semblait pas bizarre.
Ensuite, il voulait faire dire au témoin que, Oury Jalloh s'énervait dès qu'il buvait de la boisson alcoolisée, mais le témoin a dit que c'était plutôt le contraire, car après avoir bu Jalloh dormait beaucoup.
Cependant, le juge croyait savoir que Oury Jalloh devenait facilement violent et comme le témoin ignorait ce côté violent chez son ami, le juge a insisté sur le fait que selon le protocole d'un interrogatoire antérieur, Monsieur Bah aurait affirmé que Jalloh devenait violent. Le témoin a dit ne pas savoir pourquoi on lui avait attribué cette affirmation qu'il n'avait pas faite. L'avocat qui l'accompagnait a voulu savoir où et dans quelle langue le témoin avait été interrogé. Et en effet, Monsieur Bah avait été interrogé par la police, en allemand et sans se faire assister.
Vraisemblablement, il fallait que Oury Jalloh soit une personne très agitée, s'énerve rapidement et soit plutôt violent pour ainsi expliquer la nécessité de le placer en garde à vue, enchaîné des pieds et des mains.
Le juge voulait aussi savoir si Oury Jalloh était un homme heureux et bien dans sa peau... ou s'il était plutôt dépressif, mal dans sa peau et malheureux.
Monsieur Bah a dit que Jalloh ne lui avait jamais rien dit à ce sujet et le juge lui a posé des questions très serrées en demandant au témoin d'expliquer pourquoi jalloh buvait et si c'était pour échapper au mal du pays. Comme le témoin a dit qu'il ne savait pas, le juge a exigé qu'il réponde à la question de savoir pourquoi Jalloh buvait. L'avocat est intervenu mais le juge voulait absolument que le témoin sache pourquoi Jalloh buvait. Le témoin a finalement fait valoir sa méconnaissance en soulignant que lui personnellement ne buvait jamais et qu'il ne savait pas pourquoi les autres le faisaient. Questionné pour savoir si Oury Jalloh avait eu des difficultés avec la police, le témoin a répondu qu'eux tous ont des difficultés parce que dès qu'ils croisent un policier, ils se font contrôler.
Cet interrogatoire a certainement provoqué dans la salle une espèce d'embarras à cause de la manière peu courtoise, voire intimidatrice, adoptée par le Juge à l'encontre du témoin Mamadou Bah. On ne pouvait pas ne pas se demander ce que peut être la situation d'un immigré dans un commissariat de police, parlant un allemand approximatif, sans personne pour l'assister et interrogé par un ou deux policiers sûrement moins bien formés en matière de Droits Humains que Monsieur le Juge.Apparemment, il fallait que Oury Jalloh soit malheureux et dépressif pour expliquer sa décision de se suicider mettant le feu au matelas
alors qu'il était enchaîné.
Mesdames Karin R + Angelika B
Le témoignage des dames à l'origine de l'arrestation d'Oury Jalloh au motif qu'il les aurait importunées, ne me semble pas avoir apporté beaucoup de lumière si ce n'est d'apprendre qu'en réalité, il ne s'est pas passé grand-chose entre elles et lui.
Une des deux femmes qui avait appelé la police parce qu'il la dérangeait, affirme que Oury ne sentait pas l'alcool et qu'il était plutôt drogué. Elle ajoute que Oury Jalloh voulait un téléphone portable, mais qu'il en avait un. Sa collègue dit qu'elle n'avait pas compris dans quelle langue Oury Jalloh parlait, mais elle avait, malgré tout, compris qu'il voulait le téléphone portable...
Un bref échange a eu lieu entre le juge et un des avocats de la partie civile, qui a souligné le problème posé par le témoignage de cette dame qui changeait à chaque fois ses affirmations. Par exemple, selon un protocole antérieur, elle avait dit que Oury Jalloh n'avait pas fumé, mais au procès elle a dit qu'elle pensait que oui, qu'elle croyait qu'il avait fumé. Egalement, selon le protocole antérieur, elle avait dit que Oury Jalloh ne saignait pas, mais au procès elle a dit qu'il saignait. Mise devant la contradiction de ses propos avec ce qu'elle avait dit auparavant, elle a dit qu'en fait il ne saignait pas.
A vrai dire, on avait la sensation qu'il fallait absolument que Oury Jalloh ait fumé juste avant son arrestation pour expliquer l'existence du briquet que, selon le parquet, il aurait conservé malgré la fouille dont il avait fait l'objet.
D'autres témoignages
Le témoignage de Monsieur Bernd Meyer est pour le moins curieux. Ce policier avait fait un contrôle dans le service où était interné Oury Jalloh. Il était donc allé à la cellule N° 5 et lors d'un premier interrogatoire avait dit avoir vu une flaque d'eau dans la pièce. Au procès il a affirmé ne rien avoir vu et a dit ne pas savoir pourquoi il a parlé d'une flaque d'eau lors de son premier interrogatoire. Il a dit que Oury Jalloh voulait qu'on lui retire les chaînes et qu'il le lui avait demandé, mais qu'on lui avait dit non. Il a donc laissé Oury jalloh enchaîné dans la cellule et est allé voir le chef du service pour rendre la clef de la cellule. Il dit avoir mis la clef à sa place, dans une poche, mais il ne sait pas où se trouve la poche pour mettre la clef !!!
Il a raconté qu'une fois les pompiers appelés, ils ont attendu dans la cour du commissariat mais il ne se souvient pas si l'un ou l'autre parmi eux a parlé avec les pompiers lorsqu'ils sont arrivés. Il ne se souvient pas non plus de quoi il a parlé avec ses collègues pendant qu'ils attendaient l'arrivée des pompiers.
L'avocate de la partie civile lui a demandé s'il avait pensé à l'homme qui était attaché dans la cellule, mais le juge est intervenu pour s'opposer à l'avocate, car il ne voulait pas qu'elle demande au policier s'il n'avait pas pensé que cet homme, enchaîné dans la cellule, était peut-être vivant. Un vif échange eut lieu entre le juge qui ne voyait pas le pourquoi de cette question qu'il considérait d'ordre moral, et l'avocate qui l'a prié de ne pas discuter les questions qu'elle posait au témoin.
Un faisceau de contradictions
Le témoignage de Monsieur Jurgen Semler, présente des aspects pour le moins inquiétants concernant l'humanité, ou l'absence d'humanité chez des fonctionnaires qui sont néanmoins censés servir et protéger la société. Ce policier a reçu l'ordre d'aller faire un contrôle dans la cellule où se trouvait enchaîné Oury Jalloh. Il dit avoir pris la clef de la poche qui est toujours à la même place, mais il ne se souvient pas de la place de la poche. Même le procureur n'arriva pas à lui faire se souvenir où se trouvait la poche de la clef. Le témoin dit qu'avec son collègue ils étaient entrés dans la cellule N° 5 où, ayant vérifié que le détenu allait bien, il lui avait dit de se calmer et de dormir avant de ressortir en fermant la porte à clef. A une question du procureur, le témoin a répondu qu'il n'avait rien vu ni remarqué dans la cellule. Le procureur lui demanda de bien y réfléchir car dans le protocole d'il y a deux ans, ce même témoin avait dit avoir vu une flaque d'eau dans la cellule. Devant le tribunal, il a affirmé se rappeler qu'en fait, il n'avait rien vu.
Interrogé par le juge au sujet d'un détecteur de fumée, le témoin dit qu'il y en avait un. Or, dans le protocole antérieur il avait soutenu qu'il n'y en avait pas. Mis devant cette contradiction grossière, le témoin a expliqué que dans un premier moment il avait oublié, mais qu'entre temps il s'est rappelé qu'il y en avait un. Concernant les extincteurs, le témoin ne se souvient pas à quel endroit ils se trouvaient. Péniblement il se rappelle qu'il y a un extincteur dans le couloir mais il ne se souvient pas s'il y était déjà le jour de l'incendie.
Il est assez curieux d'apprendre que dans le trousseau à clef, le témoin n'avait pas la clef pour ouvrir les menottes. Le procureur a voulu savoir comment il aurait aidé la personne attachée, en cas d'étouffement par exemple, puisqu'il n'avait pas la clef pour la détacher.
Questionné par le procureur sur la flaque de liquide dans la cellule, le témoin dit qu'il n'est pas rentré dans la cellule, qu'il n'a pas vraiment vu Oury Jalloh et en conséquence, qu'il n'aurait pas pu voir la fameuse flaque. Le procureur a voulu savoir comment alors il avait parlé à Oury Jalloh et aussi comment est-ce qu'il avait vu que le détenu balançait la tête et pouvait bouger ses mains malgré les menottes. Pour une personne qui n'était pas rentrée dans la cellule et qui n'avait pas vraiment vu le détenu, sa version était pour le moins, troublante.
Un avocat de la partie civile ayant évoqué le cas de la personne qui, en 2002, est morte dans la même cellule N° 5, l'avocat de Monsieur Schubert s'est opposé à l'évocation de cette affaire antérieure à 2005, disant ne pas comprendre le rapport entre l'incident de 2002 et le procès. Son collègue, le défenseur de Monsieur März a affirmé qu'il n'y avait rien à voir entre ces deux cas, et ils ont soutenu que tout ce qu'il y avait à dire concernant le cas de 2002, avait déjà été dit lors de l'enquête.
Une enquête qui, souvenons-nous, avait été vite classée et archivée. Il faut savoir que Monsieur Bichtermann, tout en étant Allemand, appartenait au groupe de personnes vulnérables parce que socialement marginalisées.
La partie civile a néanmoins réussi à faire valoir la pertinence d'évoquer le cas de cet homme qui, ayant eu la boîte crânienne fracassée en est mort dans la cellule N° 5 sans que cela n'ait, apparemment, posé beaucoup de problèmes éthiques ou juridiques à ceux qui avaient eu la responsabilité de le contrôler. Il était question de savoir quelle est, normalement, la démarche suivie par la police lorsqu'ils ont affaire à une personne qui à cause de son état doit être contrôlée. Le procureur ayant trouvé pertinente la demande de la partie civile, le juge a autorisé les questions concernant strictement le comportement des policiers qui avaient contrôlé l'état de ladite personne en 2002.
Le témoin raconte donc sa journée de ce jour de novembre 2002. Il était descendu avec un collègue pour faire un contrôle de l'homme qui se trouvait dans la cellule N° 5. Arrivé dans la pièce, il avait vu un homme allongé sur le lit et avait essayé de le réveiller, mais l'homme n'était pas en état d'être relâché, il semblait très « bourré ». Le témoin est parti avec son collègue et plus tard il est revenu, mais le détenu qui entre temps avait changé de place dormait toujours. Le témoin ne sait pas si l'accusé, Monsieur Schubert chef du service, était descendu à la cellule. Le témoin avait remarqué que le détenu dormait beaucoup, c'est tout.
Un avocat de la partie civile demanda au témoin si au deuxième contrôle il avait remarqué une blessure chez le détenu, mais celui-ci a dit ne rien avoir remarqué. Alors, l'avocat a lu le protocole de la déclaration faite à l'époque de l'incident par ce même témoin, car il y était question du sang sur le visage du détenu.
Peine perdue. Le témoin ne s'en souvient pas. L'avocat voulait savoir si le témoin n'était pas étonné de constater qu'après d'avoir dormi pendant 15 heures le détenu ait continué à dormir, mais le témoin ne s'en souvient plus. L'avocat voulait savoir comment il avait décrit au chef du service l'état de ce détenu qui dormait de manière ininterrompue. Le témoin indique qu'il avait dit que le détenu dormait beaucoup, c'est tout.
Des constats assez surprenants
Le témoignage de Monsieur Scheib aura été intéressant à plusieurs égards.
Tout d'abord, il y a eu la précision de l'avocat défenseur de Monsieur März, le policier accusé pour ne pas avoir vu le briquet que, suivant l'hypothèse du parquet, Oury Jalloh aurait caché pendant la fouille. En effet, l'avocat défenseur a souligné que son client n'était pas plus responsable que le témoin Scheib puisque les deux policiers avaient été chargés de fouiller Oury Jalloh.Un des avocats de la partie civile est intervenu pour exprimer sa surprise et incompréhension de ce que le policier Scheib n'ait pas été associé au procès.
Le témoin raconte que le matin du 07 janvier 2005, une collègue lui a téléphoné parce qu'il y avait un homme violent qui importunait deux dames. Il est donc parti avec ses collègues chercher cet homme violent mais il ne sait plus très bien ce qui s'est passé. L'homme s'était déjà éloigné des deux femmes lorsque eux sont arrivés et lui ont demandé ses papiers. L'homme n'a pas présenté ses papiers et ne voulait pas se laisser fouiller. Ils ont dû s'y prendre à trois pour pouvoir l'emmener à la voiture mais le type résistait avec les mains et les pieds. Et même dans la voiture il continuait à résister. Arrivés au commissariat, ils l'ont emmené dans la pièce du médecin et en attendant l'arrivée de celui-ci, lui et le policier März ont fouillé le détenu qui était très agité.
Après l'examen médical, enchaîné, ils l'ont porté à trois dans la cellule N° 5 où ils lui ont mis les fers supplémentaires. Le procureur a voulu savoir qui avait considéré nécessaire d'enchaîner Oury Jalloh, mais le témoin a répondu qu'il ne pouvait pas le dire. Le procureur voulait savoir si cela se passait toujours comme ça, mais le témoin a dit qu'il préférait ne rien dire que d'inventer quelque chose.
Questionné par un avocat de la partie civile, le témoin a admis qu'au moment de leur arrivée à l'endroit où ils ont détenu Oury Jalloh, les choses étaient déjà calmes. Mais, ils n'ont pas cherché à savoir ce qui s'était passé car pour eux, il était évident que l'homme avait dérangé les deux femmes qui avaient téléphoné à la police.
Un avocat de la partie civile a demandé au témoin pourquoi il était nécessaire d'enchaîner aussi les pieds en plus des mains, et le témoin a répondu que c'était pour éviter que Jalloh ne se fasse mal. Et comme l'avocat insistait à demander s'il fallait des fers, le juge a répondu avec un « OUI » assez catégorique. L'avocat a néanmoins demandé au témoin si dans tous les cas il agissait de cette manière ou si c'était seulement avec certaines personnes. Le témoin a expliqué que ce traitement était réservé à ceux qui se conduisent comme l'avait fait Oury Jalloh qui était agité et criait tout le temps.
Or, selon le protocole d'une déclaration antérieure, ce témoin avait dit que les choses s'étaient passées calmement et il n'avait pas signalé d'agitation chez le détenu. L'avocat a lu le protocole antérieur et
demandé au témoin pourquoi il y avait autant de différence avec ce qu'il venait de dire...
Au fil des interrogatoires et contre-interrogatoires devant le tribunal, on a constaté qu'en fait, les policiers ne savaient pas, ou ne voulaient pas dire, pourquoi ils avaient détenu Oury Jalloh.
La suite
La première partie du procès s'est terminée, comme prévu, le vendredi 30 mars et la deuxième partie aura lieu les 19 et 20 avril prochain. J'ignore quel sera le résultat juridique de ce procès visant à éclairer les circonstances ayant conduit à la mort d'Oury Jalloh, brûlé vif, alors qu'il se trouvait enchaîné dans une cellule du commissariat de police à Dessau. Je ne sais pas si à la fin nous connaîtrons la vérité.
Mais, d'ores et déjà la Délégation internationale qui a suivi le déroulement de ce procès, possède assez d'éléments pour comprendre que la mort d'Oury Jalloh est, largement, le résultat du non respect des Droits Humains fondamentaux envers les immigrés et envers tous ceux dont la vie paraît moins respectable parce que moins précieuse que d'autres vies humaines.
Ce procès aura eu le mérite de permettre au tribunal et au grand public de découvrir ou de vérifier que des comportements contraires au respect des Droits Humains sont solidement installés au sein de la police. Ce constat est d'autant plus inquiétant qu'il ne s'agit pas d'une exclusivité allemande, des actes de violence raciste commis par la police étant assez souvent dénoncés par les Associations de défense des Droits Humains en France, en Italie, en Grande-Bretagne, aux États-Unis d'Amérique et ailleurs. Les peuples du monde ont connu le mépris à l'endroit de tous ceux dont la vie, du seul fait de leur naissance, paraît moins précieuse et en conséquence moins respectable. Ce mépris est un vieux composant des méthodes d'asservissement et de destruction appliquées par les anciennes puissances colonisatrices aux peuples qui ont eu le malheur de tomber sous leur domination.
Ce mépris, longtemps renforcé par la hiérarchisation raciale dressée à l'intérieur de la famille humaine, a permis de banaliser les crimes de génocide commis par les puissances européennes contre les peuples Indigènes, d'abord en Amérique et postérieurement en Afrique, en Australie et dans les pays Asiatiques, avant que les nazis n'introduisent ces méthodes éprouvées de destruction ici même en Europe.
Ce mépris raciste, vieux de plusieurs siècles et très répandu dans les sociétés occidentales a nourri l'idéologie raciste de l'état national socialiste allemand et a, malheureusement, survécu à sa défaite militaire.
Ainsi s'explique que partout en Europe, de plus en plus, le mépris à l'endroit des immigrés soit assez largement partagé et que les violences racistes de la police envers eux soient acceptées par une bonne partie de la population. Ainsi s'explique aussi, la froide indifférence des magistrats du tribunal à la présence et à la souffrance de la mère d'Oury Jalloh pendant le procès.
Une proposition
En Allemagne, comme ailleurs, il y a des gens profondément convaincus que toute vie humaine mérite respect. C'est le lieu de reconnaître à l'équipe d'avocats qui représentent la famille d'Oury Jalloh auprès du tribunal, au-delà de leur compétence professionnelle, la très haute qualité humaine dont ils ont fait preuve jusque maintenant. C'est aussi le lieu d'exprimer ma reconnaissance à l'équipe d'Allemandes et d'Allemands grâce à qui j'ai pu suivre le déroulement du procès. Ils ne me connaissaient pas, et moi non plus je ne les connaissais pas. Mais ils ont bien voulu assurer pour moi la traduction des échanges, apportant ainsi leur contribution à cet effort pour que JUSTICE soit rendue. Qu'ils en soient remerciés.
On peut comprendre qu'il soit très pénible pour les Européens d'admettre que ces immigrés si rejetés ici, originaires de pays qui ont été appauvris par l'Europe, ont simplement voulu échapper à la misère provoquée par le saccage de leurs richesses ou fuir les dictatures et les gouvernements marionnettes soutenus par les démocraties occidentales. J'ai néanmoins rencontré nombre d'Européens, dont des Allemands, ayant compris que dans une démocratie, le peuple est comptable des crimes que les gouvernants élus par eux commettent ou font commettre contre d'autres peuples. C'est à ces Allemands que je m'adresse pour formuler, comme une proposition, le v½u exprimé par Madame Silvia Luwadio-Ngeyisadila membre de la Délégation.
Le vendredi 30 mars, à la sortie du tribunal, la Délégation a donné une conférence de presse à l'issue de laquelle, Madame Luwadio-Ngeyisadila, dont le jeune frère Dominique Koumadio a été tué par la police à Dortmund le 14 avril 2006, a souhaité que le gouvernement favorise des rencontres entre la police, la population et les immigrés, pour qu'ils apprennent que tuer des immigrés n'est pas un comportement acceptable. Je m'adresse à toutes celles et à tous ceux qui voudraient bien participer à la création d'un espace de réflexion où la connaissance de l'autre et le rapprochement d'êtres humains pourraient favoriser la réconciliation de l'homme avec l'homme. Et je propose que dans cet espace, la problématique créée par la présence d'immigrés ici en Europe, ainsi que les causes historiques,économiques et politiques de cette immigration, soient au centre de notre réflexion.
Cet effort d'information et de sensibilisation est fondamental et indispensable parce que malheureusement, l'honnête citoyen allemand, comme l'honnête citoyen britannique, français, nord-américain, hollandais ou autre, ignore les crimes et souffrances que leurs gouvernements ont infligées et continuent d'infliger à la population des pays d'où viennent tous ces immigrés indésirables. En conséquence, l'honnête citoyen ne sait pas à quel point, même lorsque sa situation individuelle ici en Europe n'est pas florissante, il bénéficie des désastres infligés à ces peuples. Et surtout, l'honnête citoyen européen ignore que s'il ne fait pas partie de ceux qui participent directement à l'étranglement de l'économie et de la vie de ces peuples, c'est bien parce qu'il y en a d'autres qui le font pour son compte. Si nous arrivons à comprendre et faire comprendre ces aspects élémentaires et combien essentiels, nous contribuerons certainement, à ce qu'un jour il n'y ait plus d'Oury Jalloh morts enchaînés dans un commissariat de police, au milieu de l'indifférence générale, juste pour avoir eu le tort d'être nés du mauvais côté de la barrière.
Rosa Amelia Plumelle-Uribe
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Regina Kiwanuka* (Ugandan Human Rights Activists, Member of the International Delegation of the Oury Jalloh Initiative., 04 April 2007.
*Observations and comments*
04 April 2007
https://thevoiceforum.org/node/469
International Observer Delegation
Interim Report on the Oury Jalloh Trial
Dessau, 27th – 30th March, 2007
Submitted by Elliot Perkins
The first day of the Oury Jalloh trial the delegation and members of the public were met with an absurd level of security. Given that there were only fifty seats available for the public in the court, an estimate of a police-to-public ratio of almost 1:1 would not be over-exaggerated. Three police officers guarded the stairwell of each of the floors, another six or seven were present in the lobby, three or four were permanently deployed in the rear access to the court next to the armoured vehicles. Police dogs and handlers were regularly deployed in the lobby throughout the hearing. Additionally a team of “Justiz” security officers were charged with overseeing body searches and regulating entry and exit. Outside the court a whole infantry of police officers were awaiting the slightest sign of any trouble . On the first day a police camera was set up in a room above the entrance to monitor the street, another was mounted on a police van opposite the court on the other side of the road. This exercise in intimidation was at best unnecessary, at worst heavy-handed and antagonistic in itself.
On one occasion, as Ulrich M left the courtroom and waved to several of his uniformed colleagues guarding the rear entrance, it gave the impression that this was like a football team playing at home. In some way one couldn’t help thinking that the excessive security and heavy police presence seemed to endorse the actions of the two defendants. It was clear that the police turnout was a reaction to their being put on trial as an organisation.
After the public and media interest of the first day had subsided it was a surprise to be confronted by the same number of police personnel on the second day of proceedings and subsequently throughout the week. Already on the second day I asked myself the question;“what are they afraid of?”
Maybe one could take heart in the notion that from the resources invested in manning the court, in some way the police acknowledged the gravity of the charges brought against them and the outrage that was bound to ensue.
The power relations inside the court were however markedly different. Throughout all four days of the proceedings the public gallery was full of supporters, the majority of whom were themselves refugees or asylum seekers. Others were largely local supporters from radical left associations who had been involved in running the campaign. Amnesty International and The International League of Human Rights also had observers present. This overwhelmingly critical contingent of the audience helped to provide a counterweight to the angry, authoritarian outbreaks of the judge, especially on the first day. Indeed it is important to note that the first person to mention the word “racism” aloud was a Black member of the audience who stood up and protested loudly when a transcript of a telephone conversation containing racist remarks was read out. He left the court and did not come back.
The vigil outside the court building coupled with media coverage of the delegation’s involvement and the efforts of the “Initiative in Gedenken an Oury Jalloh” made for an uncomfortable mood in the courtroom both for the presiding judge, the defendants and their lawyers. However even before proceedings had begun it was clear that the court was hostile to an international delegation of observers as only two personal applications by delegates were accepted, both were German nationals who are well known in their own right as human rights activists. Thus the court’s unwillingness to cooperate with the other delegates must be construed as an extension of the very attitudes and prejudices which would be witnessed so often in the following days inside the courtroom.
The Proceedings
A rather insensitive start saw the hearings begin without any recognition of Oury Jalloh’s family who had travelled from Guinea and had been overwhelmed by press cameras and the public gaze. Not once did the judge acknowledge their loss or the emotional ordeal that was still to come throughout the trial. Shortly after the beginning of proceedings Oury Jalloh’s mother wept aloud in a silent courtroom, comforted only by her son and Mouctah B a friend of Oury and proponent of the campaign.
There was a marked difference in the conduct of the presiding judge from the first day’s sitting to the subsequent days. Contributions made by the family’s lawyers on Tuesday were punctuated with choleric and reactionary outbursts from Judge Steinhoff. These seemed typically loaded in favour of the defence as they invariably came as objections to appeals and questions made by the familiy’s lawyers. This exchange reached critical mass on two occasions the first was when the family’s lawyers made an application to the bench that questions relevant to the case of Mario Bichtemann (who also died in the same cell as Oury Jalloh under the watch of Andreas Sch and was examined by the same doctor Andreas Bl) be permitted in the hearing. Judge Steinhoff and the defence tried at great length to rule out any questions on Bichtemann and at one time the judge was positively irate at the Ulrich von Klingräffs persistence in pursuing the validity and relevance of an examination of the events surrounding Mario Bichtemann’s death. It was clear that the judge was keen to put down all attempts which would allow for the scope of the case to be widened to take in the highly relevant case which, it could be argued, set a precedent for Oury Jallohs death.
The second occasion on which the judge lost his composure was a reaction to the claim made by the prosecution lawyers and the lawyer representing witness Mahmadou B, Oury Jallohs flat mate that he was “manipulating the witness”. The judge made several attempts to discredit the witness by implying that he did not want to give the court information about Oury Jalloh, not, as the witness says, that he was unable to give the requested information. Indeed this cross-examination was very aggressive and the judge’s line of questioning wasted a valuable opportunity to find out more about Oury Jalloh as a person and to explore the wider social context in which he lived and thousands like him still do. Due to the judge’s merciless pressuring of the witness one had the impression that he “clammed-up” and the prosecution lawyers were unable to get answers to their questions as a result.
In contrast, an attempt by prosecutor Regina Goetz to explore Sch’s background with regards to his training and relevant competences was swiftly put down by the judge and not surprisingly gave the impression that a scrutiny of the victim’s alleged dependency on alcohol and drugs was central to the proceedings whereas an examination of Sch’s background was not. This selective questioning left the court wide open to accusations of bias.
However Wednesday brought a change in the mood of judge Steinhoff. Contrary to all expectations the court granted the prosecution questions on the Bichtemann case. After this the judge seemed resigned to the fact that the case would be long and complex and that the family lawyers had a whole raft of unanswered questions which could only be resolved by widening the scope of the trial to the Bichtemann precedent and complex social factors such as everyday attitudes and practices within the police force. It is to the credit of the family’s lawyers that the proceedings will now examine these important “external” influences. Later in the week on cross-examining U Sch, who accompanied Ulrich M to the scene of Oury Jalloh’s arrest, the defence made an objection to this witness being questioned at all (as the defence argued that he was at risk of implicating himself), judge Steinhoff continued to surprise when he overruled this objection by granting the witness a right to silence only in relation to questions about the bodily search of Oury Jalloh and otherwise allowed the witness to be questioned. As of Tuesday his authoritarian contempt for the “insubordination” of the family’s lawyers was contained to a minimum. Ultimately the trial has been extended to twenty sittings which could arguably be seen as a significant concession.
Witnesses – bad cop, bad cop
Without entering into a technical discussion as to which of the witnesses were police officers and executors of the law and which were merely staff on the police payroll, I will risk a potentially contentious categorisation of Brigitte Schl, an admin worker at Dessau police station as a “civilian”. Apart from the uniformed officers, to date the court has cross-examined Mahmadou B., Anette F., Karin R-S, Angelika B., Siegrind Z. and Brigitte Schl. – all of whom I will regard as “civilians”
With the exception of the two street cleaners who originally reported the alleged “harassment” to the police and whose statements conflicted both with each others and their own original statements, the testimonies given by the civilian witnesses have by far been the most direct, seemingly honest and generally credible. Maybe the fact that these witnesses are not implicated “by uniform” and effectively have no colleagues to look out for gives them a greater degree of spontaneity and relieves them from having to think twice about everything they say before the words leave their mouths. The frank and vivid descriptions of the events given by Anette F. and Brigitte Schl. emphasise a stark contrast between their “civilian” testimonies and the seemingly contrived, complicit and rehearsed accounts given by the police officers. This thinly veiled display of connivance was at times pitiful and provided the public and the court with the paradoxical spectacle of the so-called “upholders of the law” apparently covering for their colleagues and superiors by losing a few metres here and a couple of minutes there. Ultimately these clumsy, blundering and inept versions of the day’s events make a conspiratorial murder plot virtually inconceivable as I am not convinced that several of these witnesses would have the astuteness to avoid making grave errors which would expose the guilty parties.
Apart from the “quality” of some of the witnesses, the other failings of the cross-examination of witnesses was the sequencing. At first glance it seems that the order of witnesses is an attempt at trying to chronologically reconstruct the truth – the phrase “in order of appearance” comes to mind. It is widely agreed that Beate H., Sch’s colleague with whom he shared an office is the central witness upon whose testimony the case may well stand or fall. It seems illogical that if her testimony is so important that she should be heard so late in the trial.
The police and the lines of (ir)responsibility
After hearing the testimonies from Sch and M it became immediately clear that to view the escalation of the events of January 7, 2005 in their real context it would be necessary to explore attitudes and prejudices in everyday police practices. How could the nullity of an arrest made on very questionable legal grounds snowball into the horrific and painful death of Oury Jalloh and the violence which preceded it?
The death of Oury Jalloh did not take place in a vacuum, where certain actors were, or were not inclined to intervene, would ultimately result in tragedy.
The cross-examination of witnesses throughout the week produced numerous discrepancies between the testimonies of the respective witnesses and their individual statements taken on the day of, or shortly after Oury Jalloh’s death. A whole catalogue of negligence, indifference, selective responsibility and contempt for human rights seemed to blight the deutsche Ordnung that is otherwise so punctilious and omnipresent when one just wants some information or, God forbid, help from the authorities. Sch told the court that although in his opinion he was “responsible for just about everything” he had in fact never received formal training for his post and that he had taught himself the necessary skills by “watching others.” The same is true of training in fire safety, although he was responsible for training the other members of staff he maintains that he never received expert training himself and relied upon self-acquired knowledge for the purpose of training. In fact almost all of the police staff who regularly worked in the custody block could not affirm the location of the bitterly inadequate fire saftey equipment. Hans-Jürgen B, a police witness who had served in the fire brigade for many years prior to becoming a detective said of the lack of fire-fighting equipment and fire safety and evacuation notices that “the police station should be closed down”. Even his expert opinion and concern for the poor fire precautions never gave him cause to notify his superiors or anybody else that improvements were necessary, he said that wasn’t his responsibility. This institutional blindness to matters outside an officer’s remit was seen time and again throughout the trial. Whilst hearing from Udo S who conducted the body search together with Ulrich M the court heard of the absurd limits of responsibility which demarcate the duties of individual officers - Udo S was responsible for searching the upper body, Ulrich M the lower half. This officiousness sees Oury Jalloh’s body as the locus of a conflict in which the officers involved are trying to divest themselves of any blame - a line is literally drawn across his body and the exact location of that line is enough to inculpate or exonorate the respective parties. Individual officer’s indifference to what happens on the other side of these lines can only be described as a blinkered responsibility in which both moral and procedural duties are of little interest to police officers if they do not fall within their given job description.
“That rattling is really getting on my nerves”: contempt and indifference amongst the police.
A general contempt for human rights and a disregard for the dignity of certain members of society both in police custody and in the public sphere became evident in the mindset of almost all of the police officers who were cross-examined. Sch attempted to relativise the protracted restraining of Oury Jalloh on the grounds that he was a) violent and b) that he needed time to establish the detainee’s true identity as the photocopy found on Oury Jalloh during the search aroused automatic suspicion and doubt as to whether the photocopied picture matched the original. Sch told the court that he had twelve hours in which to perform such an identity check. Having been informed that the central police computer was not working correctly, Sch saw no urgency to pursue the matter further and evidently did not think to contact the local Ausländerbehörde as the most likely place to find records for Oury Jalloh in order to resolve the issue as quickly as possible. The question that has to be asked is; given that Oury Jalloh had once been deprived of his freedom by being locked in a secure cell and secondly his human rights by the legally questionable practice of being restrained at the hands and feet, did Sch view these twelve hours as a license to drag his heels on establishing the identity of his charge or did these twelve hours constitute an absolute maximum which, in a humane world, would never be made use of? The accused’s account of his handling of the issue could not convince me of anything other than contempt for the dignity of the man downstairs chained to floor of cell number five. This question is central to Oury Jalloh’s death, had Sch made every effort to speed up the identity check Oury Jalloh would not have been forced to endure the barbaric ordeal of detention and subsequently of course his horrific death. However, as Sch put it; “other things got in the way.”
The court also heard of alleged comments made by Sch about the sounds coming from the intercom link to cell number five of the young man straining against the restraints. He instructed Bernd M and Jürgen S to check on Oury Jalloh because the rattling was “getting on his nerves”
Bernd M also gave further examples of this culture of contempt and indifference. M had obviously rehearsed his testimony together with Jürgen S to the point which, when discrepancies arose, the two almost risked perjuring themselves and under duress, one of these witness admitted to having conferred with other witnesses and the accused Ulrich M in the court building on that very same morning. When asked by Regina Goetz what happened after the fire brigade had left the scene, M replied “Nothing, we went back out on patrol.” Goetz ‘s next challenge searched for the answer to the question that most of the back rows of the public gallery were asking themselves; “You didn’t ask yourself if there might still be somebody chained-up in a cell down there? You didn’t wonder if that person was still alive?”
This and numerous other examples illustrated a bureaucratic anaesthesia where rules and regulations sedate any feelings of compassion and render the subject numb to the unwritten moral obligations that the position of police officer bestows upon them.
Questions of legality – arrest and restraint
Udo S’s testimony raised pivotal questions surrounding the legality of Oury Jalloh’s arrest and the subsequent restraint techniques employed at the police station. Regarding the arrest the court heard from the original statement how Udo S had not formally and courteously introduced himself to Oury Jalloh at the scene of arrest and how he had not made any attempt to explain what he wanted from him and why. Upon approaching Oury Jalloh Udo S, in his own words, simply barked “Ausweis!” maintaining that a polite introduction wasn’t necessary as “he would have recognised me as a police officer because of my uniform”. For Udo S everything was seemingly routine – in his opinion an offence had been committed and that was adequate grounds for an arrest. However, when pressed by Ulrich von Klingräff as to the exact legal basis for arrest and the necessity of taking Oury Jalloh to the police station in order to verify his identity Udo S began struggling to find a legal clause that would justify the decision to arrest. Indeed when von Klingräff put it to him that detention for the purpose of an identity check would only be legal if an identifiable offence (which the lawyer, in his wisdom, could not establish) had been committed Udo S floundered helplessly. Embarrassment turned to desperation when the lawyer asked him why he had not considered other alternatives such as issuing a Platzverweis or even escorting Oury Jalloh home. The witness’ bewilderment at such questions supports the theory that the way the engagement between the officer and the “suspect” was indeed a case of race politics at work.
Arguably the most contentious issue regarding police practice in this case is the question of restraint or indeed the incapacity of the officers to apply sound judgement
in recognising the disproportionate nature of this type of treatment. As if the inhuman restraint techniques were not enough, cell checks were not as frequent as the regulations stipulated, there was no direct supervision neither inside the cell nor from the corridor of the custody area. The inherent risks of the physical restraint of a person who is drunk and who risks vomiting at any given moment are self-evident, cell checks were at times 45 minutes apart and the danger of choking very real. It should also be noted that Oury Jalloh would not have been able to independently make use of the toilet in the cell which could be the explanation for a pool of liquid on the cell floor which was sighted by one of the officers. Such disregard for a persons basic rights and personal safety can surely not be defensible.
Remorse : why me, why us?
At the initiation of proceedings Sch. made a disingenuous attempt to preempt the outrage that the transcript of his telephone exchange with Andres Bl would inevitably cause, by saying that it had been misconstrued i.e. it had no racist undertones. This was done with an apology to the court in which he expressed regret that he was not able to save Oury Jalloh’s life. Listening with an open mind, there was nothing in the tone of voice or mannerisms that would give anyone grounds to disbelieve Sch. the expression of regret was delivered with ostensible sincerity. Only once the transcript had been read and the contemptuous utterances made throughout his testimony did the incredulity of the apology become clear, in turn betraying a remorse which was obviously very shallow.
Any feelings of sympathy with the police witnesses dissipated after Jürgen S gave his account of a conversation between himself and Sch. as he arrived back on the courtyard of the police station to find smoke billowing out of the basement and his colleagues covered in soot and coughing; “Oh no, not again, are we cursed? Why does this always happen to us?” This sentiment clearly demonstrates that of the remorse shown by any of the police officers for the loss of a person’s life their feelings are not of those of regret, rather they express self-pity and annoyance that this event would cause them great difficulty both as individuals and as a public body. Such limited contrition was noted in almost every police witness, consistent with this self-absorption, Hans-Jürgen B’s comment that the events of January 7, 2005 have never been come to terms with or reconciled by means of therapy (indeed none was offered) suggests a suppression of any guilt or ruefulness, not to mention any admission of wrongdoing.
Continuity
Whichever hypothetical version of events one subscribes to, on paper the Oury Jalloh case is almost reminiscent of a film script in its uniqueness. No other example from the UK or Germany parallels the absurd string of improbabilities which saw a young man burn to death on the very mattress he was lying on whilst in the care of the state. The death of a young African asylum seeker and a homeless man before him has left a vacuum to be filled with speculation, a vacuum where so little is credible yet everything is possible. But the uniqueness of Oury Jalloh’s death is, arguably, the result of another vacuum – the absence of legal instruments which provide communities with mechanisms for holding statutory agencies to account. The discourse in the trial has so far centred upon regulations – fire regulations, regulations for the restraint of detainees, regulations for supervision of intoxicated prisoners, guidelines for arrest etc. etc. etc. However all of these regulations are obviously institutional tools for “internal consumption” and, in this case, are only being referred to in the aftermath of a tragedy where blame must be apportioned or a defence constructed. The outcome of this trial has the potential to be a landmark case which could do for the treatment of racist crimes and discrimination in Germany what the Lawrence report did for legislation governing statutory agencies and community relations in the UK. Certainly instruments like the Race Relations Amendment Act of 2000 and other legal instruments which stem from the Lawrence enquiry give communities some degree of leverage when dealing with poor service provision or hostile practices in statutory bodies. However cynical it may sound I remain unconvinced that a guilty verdict will lead to a humanist reappraisal by the police, other statutory agencies and society at large of the treatment of the thousands of Oury Jallohs and Mario Bichtemanns who still live with the day-to-day tyranny of perennial suspicion, “stop and search”, and police brutality. The only means to instate meaningful change in the treatment of these social groups is to implement a transparent framework of accountability in which every police officer, housing officer, social landlord, council worker, teacher must fear for their job if this code is breached. In Oury Jalloh’s case questions of accountability have come much too late and the challenge now is how can a single public legal instrument be developed, that doesn’t collect dust on the shelves of high-ranking bureaucrats but becomes common property? With such a framework in place one would hope that future cases of such gross negligence and malpractice could be combated at a much earlier stage and with a broader influence to situate responsibility directly with individuals.
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Hier Wolf-Dieter Narrs Bericht, der noch ins Englische und Französische
übersetzt werden müsste.
Wolf-Dieter Narr
Ostersonntag, den 8.4.2007
Splitter, Augenblicke und einige Reflexionen meiner Prozessbeobachtung
Die Antirassistische Initiative organisierte anlässlich des Oury-Jalloh-Prozesses, genauer des Verfahrens gegen die staatsanwaltlich Angeklagten Polizeibeamten Schubert und März vor dem Landgericht zu Dessau eine Prozessbeobachtung einer international ausgewählten Gruppe von Teilnehmenden. Als Mitglied des Komitees für Grundrechte und
Demokratie gehörte ich dazu. Die erste Etappe des Verfahrens gegen Schubert/März fand vom 27.3. bis zum 30.3. 2007 in Dessau statt. Wie lange es währen wird, ist ungewiss. Es dürfte sich bis tief in den Juni 2005 erstrecken. Die Mitglieder der Dessauer Polizei Schubert und März sind der Körperverletzung durch Unterlassung bzw. der fahrlässigen Tötung halber angeklagt. Am 7. Januar 2005 ist der gerade 21-jährige
Oury Jalloh gefesselt bei lebendigem Leib im kellergeschossigen "Gewahrsamstrakt" des Dessauer Polizeigebäudes und dort der Zelle 5 kurz nach 12 Uhr mittags verbrannt/erstickt.
Alle Einzelheiten dieses schrecklichen Todes sind fragwürdig. (1) Warum haben zwei Frauen, die Oury Jalloh am Morgen des 7. Januar um 8.30 Uhr herum bei ihrer Arbeit im Freien belästigt haben soll, sogleich die Polizei gerufen - von sexueller Belästigung oder gewaltsamen Übergriffen wurde von den als Zeuginnen am 28.3.2007 noch einmal vernommenen Frauen nicht gesprochen. Auch von einer Alkoholfahne wurde nicht berichtet, allenfalls von seltsamem wie unter Drogen stehendem Verhalten (das mühelos auf Sprachschwierigkeiten des aus Sierra Leone stammenden Oury Jalloh zurückgeführt werden könnte). (2) Warum hat die herbeigerufene Polizei Oury Jalloh, der sich wohl ein wenig wehrte, sogleich mit Handschellen gekettet und ins Polizeigebäude gebracht. (3) Warum ist Oury Jalloh dort, auch wenn er sich nach wie vor unwillig festnehmen und festhalten ließ, in der Zelle 5 des sogenannten Gewahrsamtrakts auf einer Matratze an Händen und gespreizten Füssen gefesselt und liegen gelassen worden? (4) Warum hat der herbeigerufene Mediziner, der Oury Jalloh Blut abnahm und feststellte, er stehe unter Alkohol- wie Drogeneinfluss, die polizeilich repressive Überdetermination, des gefesselten Zwangsliegens von Oury Jalloh geduldet? (5) Wie kommt es, dass nicht fortlaufend nach Oury Jalloh gesehen worden ist. Genügen die
neuerlichen Abhör- und Brandalarmtechniken, einen zeitweilig Inhaftierten und dazuhin ohnmächtig Gefesselten a-sozial technisch "gewahrsam" zu überwachen? (6) Warum hat der Polizeibeamte Schubert drei Stockwerke vom zwangsgelegten Oury Jalloh entfernt - ca. 60 Meter - Geräusche, auch Brandalarmzeichen indolent mehrere, mutmaßlich
entscheidende Minuten lang leiser gestellt und ignoriert? (7) Wie ist es möglich, dass der vorweg, als er nämlich in Haft genommen worden war, von zwei Polizeibeamten, darunter Herrn März körperdetailliert abgetastete Oury Jalloh, ein Feuerzeug verstecken konnte, mit dem er dann gefesselt seine an sich schwer brennbare Matratze entzündet haben soll; und diese so schnell brannte/qualmte, dass er daran in wenigen
Minuten verbrannte und erstickte.
Diese Fragen sind nicht genug. Rund um jede einzelne ergeben sich weitere. Sie beziehen zusätzliche Personen, vor allem im Polizeigebäude Beschäftigte und die Organisation der Polizei in Dessau insgesamt in die nötige Detektei, also die Aufdeckung des Geschehens und seines institutionellen wie persönlich habituellen Kontextes ein. Ich habe nur einige davon aufgelistet, um die folgenden Informationen, Wahrnehmungen und Feststellungen meinerseits Dritten einigermaßen nachvollziehbar zu
machen.
I. Meine Beobachtungszeit: vom Dienstag, den 27.3. 2007 gegen 8.30 Uhr bis Donnerstag, den 29.3.2007 gegen 16.30 Uhr. Die meisten Mitglieder der Beobachtungsgruppe nahmen am gesamten ersten Abschnitt teil. Dieser währte bis zum 30.3.2007 einschließlich.
II. Beobachtungsort Gerichtsgebäude Willy-Lohmann-Straße zu Dessau und der darin befindliche Gerichtssaal
a) Als ich am Morgen des 27.3.2007 gegen 8-30 Uhr vom nahegelegenen Dessauer Bahnhof kommend ans vergleichsweise moderne Gerichtsgebäude herankam - ich hatte nicht wie die anderen Beobachterinnen/Beobachter schon die Nacht zuvor in Dessau zugebracht -, fiel mir die vergleichsweise massive polizeiliche Bewachung auf. Die Polizeibeamten
waren großräumig herangezogen worden. Sowohl auf der Vorder- wie der Rückseite des Gebäudes standen mehrere polizeiliche Mannfrauschaftswagen. Später entdeckte ich im Vorraum des Gerichtssaals, dessen Ausgang gleichfalls polizeilich geschützt wurde - wie auch die Aufgänge zu den weiteren Stockwerken -, wenigstens einen Polizeihund.
Während all der drei von mir verfolgten Prozesstage war immer erneut heftiges, wie ich vermute Polizeihundegeheul zu hören.
b) Zusätzlich zur massiven polizeilichen Bewachung, die sich ohne Verhältnis zu irgendeiner erkenntlichen oder vorweg ausmachbaren Gefahr darstellte - Ausdruck antizipatorischer Gewaltphantasien des Gerichts und der sonstigen zuständigen Behörden (?!) -, standen am Eingang der Vorder- und Straßenseite des Gebäudes, zu dem man einige Stufen hochgeht, eine gedrängte, aber nicht geballte Gruppe von - pauschal
geschätzt - ca. 40 Personen. Wie ich später feststellte, war die Mehrheit der im Gerichtssaal untergekommenen Personen schon zuvor eingelassen worden. Die vor der Eingangstür wartende Gruppe setzte sich vor allem aus Bürgerinnen und Bürgern zusammen, die mit dem in jedem Fall polizeischuldhaft verbrannt/erstickten Oury Jalloh schon aufgrund ihres ihm gleichen, in der BRD gegebenen minderen, nämlich nicht deutsch-staatsbürgerlichen Status sympathisierte. Ein Doktorand von mir aus Kamerun, der über von der EU und der BRD besonders geförderte Flüchtlingslager in der Ukraine und Libyen arbeitet, befand sich darunter. Ich selbst, der ich mich vordrängte, kam zwar in das Gebäude hinein. Nach einiger Wartezeit konnte ich jedoch die innere Eingangs- und Durchgangskontrollstelle, mit technischem Gerät und drei Beamten, einer Beamtin ausgestattet, nicht mehr passieren. Mir wurde bedeutet, der Gerichtssaal sei voll. Niemand werde mehr durchgelassen. Auf mein nachhaltig heftiges Insistieren hin wurde mir bedeutet, ich würde sobald in den Gerichtssaal gehen können, wiebald ein Platz frei werde. Ich solle mich deswegen an die Seite setzen. Das war dann um 11 Uhr während der ersten Gerichtspause der Fall.
c) Das Landgericht hat für dieses Verfahren tatsächlich den größten Saal im Parterre bereit gestellt. Der funktional eingerichtete Saal mit wenig erhöhtem Gericht und der Anklage, dem ortssässigen Oberstaatsanwalt ebenerdig an der Seite der Anwältin und der zwei Anwälte der Nebelklägerin/des Nebenkägers Diallo, der Eltern von Oury Jalloh, war mit ca. 60 Zuhörerinnen voll besetzt. Dennoch erscheint das Argument vorgeschoben: der gegebene Raum habe sach-, also raumzwangsartig verhindert, die ca. 20 bis 30 Personen noch hereinzulassen, denen nicht mein 'Warteglück, beschieden war. Zum einen wäre es möglich gewesen, den benutzten Gerichtssaal so zu arrangieren, dass zusätzliche Stuhlreihen mit einiger Mühe hätten plaziert werden können, ohne das Verfahren und seine institutionelle "Würde" zu gefährden. Dann hätten mutmaßlich alle, die vergebens und überaus geduldig harrten, hereingelassen werden können. Zum anderen hätten das Gericht und sein Vorsitzender Richter, hätten sie denn über das nötige Verständnis samt der dazu erforderlichen Phantasie verfügt (oder holten sie die nötige Vorstellungskraft angestrengt nach), gerade in einem Verfahren wie diesem äußerstes Interesse daran haben müssen bzw. müssten es hinfort haben, gerade alle besorgten und mit gutem Grund engagierten Ausländerinnen und Ausländer, in diesem Fall vor allem Afrikanerinnen, pauschal gesprochen, uneingeschränkt beobachtend zuzulassen. Nur dann könnte unmittelbar gegenwärtig belegt werden, dass wenigstens dieses Verfahren der Rechtsprechung nicht die Diskriminierung ausländischer Bürgerinnen und Bürger mit "rechtstaatlichen Mitteln" fortsetzt. Man führe sich immer erneut vors Auge von Gefühl und Verstand: ein Mensch, der zufällig, nicht zufällig aus Sierra Leone stammt und den Namen Oury Jalloh trägt, verbrennt gefesselt im Polizeigewahrsam!
III. Drei Verhandlungstage lang Beobachtungen im Gerichtssaal.
27.3.2007
a) Die Befragung des ersten Angeklagten, Herrn Schubert, bekomme ich, erst um 11 Uhr in den Saal gelassen nur sehr verkürzt mit. Meinen Eindruck, dass sich keine neuen Aspekte ergeben hätten, wird aus der Mitbeobachtergruppe bestätigt.
b) Ab ca. 14 Uhr befragt vor allem Richter Steinhoff einen Mann aus Sierra Leone, der mit Oury Jalloh in Dessau in einer Wohnung, nicht einem Zimmer zusammengelebt hat. Richter Steinhoff hat sich offenbar ein Bild von Oury Jalloh zurechtgelegt oder benutzt jedenfalls ein solches Bild als motivierenden Hintergrund seiner Fragen. Das wird aus der Sequenz seiner insistierenden Fragen erkenntlich. Oury Jalloh, der in Dessau von Gutscheinen zu leben hatte, das gibt sein Mitbewohner an - die grund- und menschenrechtlich gewertet würdewidrige Schlechtscheine darstellen -, soll Richter Steinhoff gemäß als jemand erkannt werden, der unzuverlässig, wahrscheinlich alkohol- und von anderen Drogen abhängig, schon früh gezeigt hat, dass er mit seinem Leben in Dessau nicht zurecht kommt. Sein Mitbewohner gibt jedoch den fast rhetorisch gestellten Fragen keine passenden Antworten. Er schweigt sich eher aus.
Oder er versteht die Fragen nicht, da es sich mit seinen Deutschkenntnissen so verhalten könnte wie möglicherweise denen Oury Jallohs. Worin die Sparsamkeit der Antworten des Zeugen jedoch immer gelegen haben mag, die Art, wie der Richter cholerisch aus der Rolle fiel - oder schlimmer: erst in eine solche fand -, kann nur angemessen beobachtet werden, wenn man den Frage-Ton, die Fragenfolge, die konstruktivistisch vorgegebenen Frageninhalte beachtet. Der Befragte sollte ohne jedes richterliche Verständnis dafür, dass dem Befragten die deutsche "Gerichtskultur" kaum verständlich sein konnte, geradezu in Richtung erwarteter Antworten "genotzüchtigt" werden. Suggestive Fragen sind auch ansonsten oft an der Reihe, allerdings nicht nur vom Richter gestellt. O-Ton Steinhoff: "Stellen Sie sich vor Augen!" (und das wohlgemerkt bei einem Mann, der des Deutschen möglicherweise nur gebrochen kundig ist. Das ungleiche Sprachniveau fällt auch gegenüber originär bundesdeutschen Zeuginnen/Zeugen auf). Wäre ich an der Stelle des Befragten gewesen, ich hätte mir Ton, Inhalt und sture Fragenfolge des nur noch sich selbst erkennenden Richters nicht gefallen lassen. Das war meines Erachtens der Tiefpunkt der ersten drei Tage. Er entdeckte strukturelle Vorurteile und Unfähigkeiten im Fragehabitus des Richters.
Ihm will ich ansonsten, da ich ihn nur aus diesen drei Tagen kenne, nicht zu nahe treten.
c) Von ca. 15.30 bis 18.00 Uhr wurden hintereinander die beiden Frauen befragt, die sich am Morgen des 7.1.2005 von Oury Jalloh belästigt fühlten und schließlich die Polizei auf den Plan riefen. Noch mehr als zuvor fällt bei diesen beiden Zeuginnen auf, wie skandalös es war und ist, dass das Verfahren erst ca. 2 1/4 Jahre nach dem Verbrennungsfall im Polizeigewahrsam stattfindet. Darum sind Erinnerungslücken ein
prozessdurchgehender Refrain. Darum halten Richter, Staatsanwalt und die anwaltlichen Vertreter der Nebenklage vor allem den Zeuginnen und Zeugen immer erneut aktenkundig frühere Aussagen aus ihren polizeilichen Vernehmungen vor (auch diese haben übrigens erst ca. 3 Wochen nach der 'institutionellen Tat, Ende Januar 2005 stattgefunden, die personell nur indirekt durch mehrere Personen repräsentiert wurde). Bei den Antworten
beider Zeuginnen fällt auf, dass der Grad und die Intensität jeder Form von möglicher Belästigung durch Oury Jalloh am Morgen des 7. Januar 2005 verglichen mit seiner Festnahme und gewahrsamen (!) Fixierung geradezu lächerlich gering gewesen zu sein scheint. Hinsichtlich der Fragen der Verfahrensbeteiligten erstaunt, dass von keiner/m der Fragesteller versucht wird, herauszufinden, welche Motive die beiden Frauen zu ihrem Polizeiruf veranlasst haben könnten, Fragen, die ähnlich an alle später Involvierten zu richten gewesen wären.
28.3.2007
d) Kurz nach 9 Uhr Zeuge Meyer, Polizeibeamter, Kontrolleur des Gewahrsamtrakts. Die Kontrolle, einzige von mir beobachtete Auffälligkeit der ansonsten nicht weiter erhellenden Befragung, die Kontrolle des Gewahrsamtrakts sei seit dem 7.1.2005 "komplizierter geworden". Frage: wie geschah sie zuvor; offenkundig - vgl. die Fragen
am Eingang dieses Berichts - unzureichend. Nach 11.20 Uhr der 2. vernommene Polizeibeamte - Herr Semmler - an diesem Morgen: er kann sich an die Flüssigkeit, den Flecken aus Flüssigkeit nicht erinnern, der in Zelle 5 festgestellt worden ist. Auffällig erneut: nach dem 5.1.2005 ist der Gewahrsamtrakt verlegt worden. Die Regeln, die für ihn gelten sind erheblich verändert worden. Das gilt vor allem für die Sicherheitsvorkehrungen. Die Kontrollen dessen, was in den Zellen geschehe, seien häufiger, die Schulung der mit der Kontrolle Befassten strikter (seltsam, dass niemand der Fragekompetenten erkundet, welche Regeln heute, welche seinerzeit gelten bzw. gegolten haben). Um 16 Uhr wird die Putzfrau der Zellen, Frau Gall, einvernommen. Auffällig allenfalls wie wenig den Befragenden auffällt bzw. wie unvermeidlich vage und routineförmig pauschal die Erinnerungen nicht nur dieser für
die Sauberkeit der Zellen vorab zuständigen Frau ausfallen.
29.3.2007
e) Ca.9.30 Uhr. Frau Freund, die in der Polizeiverwaltung tätig ist, wird vernommen. Der schon erwähnte Refrain, sozusagen der rote Faden, der sich des 2 1/4 Jahre später durch das Verfahren zieht, darauf angelegt, "Wahrheit" - zeitlich in einzelnen Handlungen und Beobachtungen fein ziseliert - herauszufinden. Richter: "Versuchen sie
sich zu erinnern, ob Sie sich heute erinnern können", welche Nummer des Telephons der angerannt gekommene Herr Schubert seinerzeit, also am 7.1.2005 um 12 Uhr und einige Minuten gewählt haben könnte. Der Richter hält vor: "Nach Ihrer polizeilichen Aussage kam noch ..." Die Zeugin verharrt stumm. Bis in die Sprache nicht allein des Richters hinein, sondern der Wahrheitsfindungsfiktion des 2 Jahre danach präsent gestellten Rekonstruktionsverfahrens gemäß, an die sich alle Beteiligten halten müssen, werden erinnernde Re-Konstruktionen und ihre Rekonstrukteure permanent überfordert. Diesen Umstand belegen zusätzlich deswegen unsinnige Fragen: ob die Befragte das seinerzeitige Geschehen um 12.27 oder 12.37 zeitorten könne. Oberstaatsanwalt Preissner:
"Versuchen Sie sich konkret zu erinnern, haben Sie Herrn Schubert im Spiegel gesehen?". "Können Sie sagen, wie Herr Schubert gekleidet war?" Anwalt der Verteidigung: War Schuberts Stimme "belegt, kratzig, als er telefonierte?" (wohlbemerkt am 7.1.2005 um 12.05 Uhr herum zu erinnern am 29.3.2007). "Wie oft ist Herr Schubert in diesem Zusammenhang gekommen?"
f) Der 2. Zeuge des Tages ab ca. 11.40 Uhr, Herr Rothe, Polizeibeamter, früher bei der Feuerwehr tätig und darum eine Art Brand(schutz)sachverständiger wird kurz nach 12 von Schubert, der von unten kam, noch einmal in den Gewahrsamtrakt geschickt. "Geh noch mal runter, da ist was passiert." Zwei Mal verneint er übrigens, vorhaltend
befragt, Aussagen, die er bei der ersten Vernehmung am 25.1.2005 laut Stendaler Polizeivernehmung gemacht haben soll. Es habe zur Zeit, da er in den Trakt hinunterging und sich noch im Vorraum der Zellen aufgehalten habe, keine Chance mehr bestanden, in die Zellen zu gehen.
Im Rauch habe er nur einen handtellergroßen rotglühenden Fleck gesehen.
Erst um 12.20 Uhr habe er erfahren, dass Oury Jalloh "angekettet war" (und zwar von Herrn März). Der Oberstaatsanwalt versucht vergeblich vom Zeugen herauszufinden, wie er sich den Widerspruch seiner Aussagen vom 25.1.2005 im Rahmen der Stendaler Polizeivernehmung und seinen heutigen Aussagen erkläre (der möglicherweise Salto Springende soll beim Springen seinen eigenen Sprung mit dem Stand vorweg gleichzeitig erklären).
Eventuell essenziell in Sachen Anklage, in jedem Fall institutionell signifikant für die Sorgfalt der Polizei und ihre immer bestehende Ordnung im Umgang mit Bürgerinnen und Bürgern: Im Zellentraktteil selbst befand sich kein Feuerlöscher. Der Fall gefesselter Menschen, damit sie sich im Fall eines Brandes selbst helfen könnten, war nicht vorgesehen.
Die ab 14.55 Uhr befragte nächste Zeugin, Verwaltungsbeamtin im polizeilichen Finanzwesen brachte über das nicht nur von ihr explizit und impliziert wiederholte: "weiß nicht (mehr)" keine zusätzlichen Informationen und Aspekte ein - jedenfalls, soweit man das von ihr Berichtete isoliert betrachtet.
Ende meiner Beobachtungszeit.
Einige erste Verallgemeinerungen in geringer Abstraktionshöhe abständig vom Verhalten und den Äußerungen der Verfahrensbeteiligten
Gerade wenn man die erste Phase des Verfahrens gegen Schubert/März im Todesfall Oury Jalloh am 7.1.2005 nicht sogleich in seinen angemessenen Kontext stellt, sondern induktiv nur von den drei ersten oder zusammen mit den von mir erhaltenen Berichten den ersten 4 Prozesstagen beurteilt, drängen sich folgende empirischen Verallgemeinerungen auf:
* alle irgendwie an der Affäre mit tödlichen Ausgang, an der Gewahrsamnahme von Oury Jalloh vom Morgen des 7.1.2005 bis zum Eintreffen der Feuerwehr um ca. 12.30 Uhr Beteiligten haben bestenfalls unbedacht, schlimmerenfalls ohne die gebotene Wahrnehmung eines anderen Menschen gehandelt;
* das, was insbesondere im Umkreis der Polizei seit der Inhaftierung Oury Jallohs geschehen oder vor allem nicht geschehen ist, kann günstigstenfalls als institutionalisierte Achtlosigkeit, Schlamperei und als ein bedrückender Mangel an Vorstellung für den polizeiunterworfenen Anderen bezeichnet werden. Hier beginnt die "Banalität des Bösen";
* alle vielleicht noch entschuldbare Schlamperei im einzelnen übertrifft zum einen der Mangel an Brandschutz; zum anderen der Mangel an Sorgfalt im Umgang mit polizeilich ohnmächtig gemachten Personen; zum dritten der Mangel an nicht bürokratisch und technologisch arbeitsteiliger Kümmernis um eben solche total abhängig gemachte Personen;
* der während der ersten vier Prozesstage immer erneut genährte Verdacht hat sich verstärkt: über unentschuldbaren institutionellen und personellen Mängel hinaus dürfte die institutionalisierte, mutmaßlich vom gesellschaftlichen Kontext bestärkte Achtlosigkeit, wenn nicht das Missachten, gar die Herunterachtung von Ausländern eine letztlich tödliche Rolle spielen, insbesondere wenn ihre Hautfarbe nicht ins Bild
passt. Diese Missachtung verbinden die Polizei als schlampiger Ordnung - nicht akzeptabel bei einer Institution, die angeblich legitime Gewalt ausübt - gegenüber ihr ausgesetzten Menschen mit dem Verhalten (Habitus) ihrer Beschäftigten und umgekehrt;
* dafür, dass dem so ist, hat nicht zuletzt der hier ansonsten nicht in seiner Leistung zu würdigende Vorsitzende Richter gesorgt. Er hat nicht nur unnötig und ohne Zeit zu sparen, die AnwältInnen der Nebenklage verschiedentlich gehemmt und unterbrochen. Er hat vor allem den einstigen Wohnungsnachbarn von Oury Jalloh in einer Weise mit einseitigen Fragen gedrängt und geradezu zu erpressen gesucht, dass sein Mangel an Vorstellungskraft für den (auch kulturell) anderen ebenso offenkundig wurde, wie sein Vor-Urteil, was Oury Jalloh und sein Verhalten angeht;
* wie manche anderen Strafverfahren auch leidet dieses insbesondere darunter, dass es, wollte man tatsächlich die allemal schwierige Wahrheit herausfinden, fahrlässig viel zu spät angesetzt worden ist. Schon am Beginn wurden die meisten Zeugen zu spät vernommen. Die Art der Zeugenvernehmung über 2 Jahre nach dem Tod Oury Jallohs, den man fast einen "strukturellen Mord" nennen könnte, lebte von einer Reihe oben berührter, hier nicht mehr zu wiederholender Fiktionen. Sie ließen den Prozess entgegen dem Ernst seines Gegenstands, dem Tod eines Menschen, nicht selten zu einem Theater dritter Klasse geraten;
* der Umgang mit dem "Volk" einschließlich der ausländischen Bürgerinnen und Bürger zu monieren, die sich im übrigen erstaunlich selbstdiszipliniert verhielten. Nicht nur wurde ein Teil desselben ohne Not ausgeschlossen. Vielmehr behandelte der Vorsitzende Richter die im Gerichtssaal Anwesenden beim geringsten Laut in einer autoritären Weise, die sich der Beobachter, Teil derselben, nur um willen seiner Beobachtung gefallen ließ.
Anhang Einige verdichtete Äußerungen
(1)
Angekettet verbrannt Oury Jalloh Am 7.1.2005 um 12.05 Im sogenannten Gewahrsamstrakt seiner Zelle 5 zu Dessau. Um 9 Uhr morgen, der Feststellung seiner ?Identität? halber und angeblich um seiner Ausnüchterung willen auf einer fast unbrennbaren Matratze
schutzlos gegen Feuer, schutzlos gegen systematisch achtlose Menschen fixiert,
zu Tode gebracht vorurteilspolizeilich ein Spiegel bundesdeutsch vergangener Gegenwart.
(2)
Was für ein Frühlingstag Knospen überall, Vogelzwitschern Lichtvoll sonnenseits, lichtvoll im Innern des polizeilich-hündisch bewachten Gerichtssaals.
ZeugInnen werden vernommen. Sie wissen Fast nichts mehr.
Dass und wie am 7. Januar vor über zwei Jahren Oury Jalloh jämmerlich mörderisch um High Noon verbrannte.
Polizeikettig fixiert, angeblich um auszunüchtern Über drei Stunden voll Unruhe und Jammern und Schreien - Niemand jedoch zu hören. Polizeiohren taub technisch verstärktem Lärm zum Trotz. Wer hörte schon Schwarze?!
Was für ein Verfahren Mehr als zwei Jahre danach Lüge der Wahrheitssuche deutschen Gerichts Die Kunst im Zeit- und Erinnerungsloch zu finden. Was man zuvor Hineingesteckt.
Das Urteil, wie immer es fällt, wird falsch Strukturen, Funktionen deutscher Vorurteile, der Personen, die sie körpern - Sie bleiben.
Und Jallohs Mutter Am ersten Tag zugegen, Weint bitterlich, heult das Unsägliche - Sie verbirgt ihr -, sie verbirgt unser Gesicht.
(3)
Befragung als Antwort
Er teilte eine Wohnung Mit Oury Jalloh - Wie lebte er, fühlte er, trank und tablettierte er sich, war er apathisch oder übernervös was für ein Mensch war er ganz innen so dass wir uns draußen beruhigen können Hinterher. Wenn mit ihm alles vorbei ist.
Also hetzte fragend der Richter Den armen Mann aus Sierra Leone von dorten, woher Oury Jalloh kam. Und kam sich schrecklich aufgeklärt vor, Bescheid wissend dieser Richter In einem aufgeklärten Land, innovationentollvoll.
Ach, darum durfte Oury Jalloh, den gab's einmal hört her und staunet, ach, darum durfte ihm kein Geld anvertraut werden von eigener Arbeit nicht zu reden.
Ach, darum musste er - unaufgeklärt gab er sich nicht als das aus, was
er war - Ein deutscher Mitesser, bis er's denn wusste, fixiert werden.
Streng ein aufgeklärtes Land. Für alle, die es noch nicht sind, gilt stramm deutsch und europäisch unioniert total: integriert euch oder haut ab. Mögt ihr immerhin humanitär noch eine Weile Lager finden.
*****
2 Berichte der internationalen Delegation (de/en) von:
Regina Kiwanuka (auf deutsch)
Rolf Gössner (auf englisch)
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Kommt zum Prozess am 19. und 20. April!!!
Treffpunkt in Berlin für die gemeinsame Fahrt nach Dessau ist am
ReiseCenter Friedrichstrasse:
***Mi. 18. April 2007 - 18.30 Uhr***
Prozessbeginn: 9 Uhr täglich
Einlass im Gerichtssaal: 8 Uhr
Ort: Landgericht Dessau - Willy-Lohmann-Str. 29, Dessau
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Regina Kiwanuka
Beobachtungen und Kommentare:
4.April 2007
Oury-Jalloh-Prozess am Landgericht von Dessau in Ost-Deutschland
Dienstag 27. März – Freitag 30. März 2007
Es war hektisch diesen Dienstag Morgen. Menschen aus allen Gesellschaftsschichten erschienen vor den Türen des Landgerichts, um zu bezeugen und den Prozess zur Erlangung von Gerechtigkeit für einen der unseren, Oury Jalloh, zu beobachten. Am 07. Januar 2005 starb Oury Jalloh eines erschreckenden Todes in der Zelle Nummer 5 im Keller eines Polizeireviers in Dessau. An Händen und Füßen gefesselt wurde er in eine Zelle gesteckt und starb eines Verbrennungstodes. Jetzt war die Zeit gekommen, von den Leuten, die ihn in die Zelle zum Sterben packten, mehr über die Details zu hören, die zu seinem grässlichen Tod führten. Die Medien schickten mehr als zwanzig Vertreter von vielen verschiedenen Anstalten.
Nach 26 Monaten vehementer Kampagnen und Proteste der Oury-Jalloh-Initiative, welche von Engagierten und MenschenrechtsaktivistenInnen verschiedenster Nationalität, darunter Deutschen, gegründet und getragen wurde, war das Gericht gezwungen, die zwei am Morgen des 07.Januar 2005 Dienst ausführenden Polizeibeamten Schubert und März anzuklagen.
Einige Minuten nach neun Uhr wurden die Türen geöffnet und eingerannt von vielen Männern und Frauen, die Presse drängte mit hinein mit ihrer Ausrüstung. AnwältInnen und WürdenträgerInnen verschiedener Organisationen drängten schamlos ins Innere, um einen geeigneten Platz zur Beobachtung des Tagesgeschehens zu ergattern. Der erste Verhandlungstag ließ vom Landgericht selbst den höchsten Grad von Vorurteilen ersichtlich werden. Der einzige afrikanische Zeuge zu Gunsten des Verstorbenen wurde von dem Richter selber eingeschüchtert und herzlos kreuzverhört. Der Richter versteifte sich auf die unterstellten Gewohnheiten von Oury Jalloh, insbesondere das negative Verhalten, welches als gesellschaftlich unakzeptabel gilt. Die Fragen, die er stellte kreisten um Alkoholismus, Drogenabhängigkeit und Aggressivität. Nicht eine Frage bezüglich des Grundes seiner Festnahme noch danach, ob der eine Telefonanruf zur Unterrichtung eines Freundes von seiner Festnahme erlaubt wurde oder ob er statt in eine Polizeizelle, nicht eher in ein Krankenhaus hätte gebracht werden sollen. Was das Gericht zu sagen schien, war, dass ein schwarzer Mann keine Menschenrechte verdient und daher ihm keine zu gewähren sind. So wie sie unsere Vorfahren zur Versklavung und Ausplünderung schnappten, ohne Achtung der Menschlichkeit, so verhielt es sich hier auch – eine klare Ausdehnung der Apartheid auf ein fremdes Land [???].
Der Mutter von Oury Jalloh wurden die Details der grausamen und inhumanen Art und Weise, wie Oury festgenommen, zur Polizeiwache geschleift und verbrannte, nicht erspart. Die harten Fragen des Richters, ob Oury Haschisch rauchte, ob er überhaupt eine Therapie begonnen hatte, wie aggressiv er war. Trank er Alkohol? Warum trinken Menschen? Er fuhr fort, Oury Jalloh in der Gegenwart seiner Mutter und seines Halbbruders, welche aus Guinea angereist waren, um den Prozess und den letzten Tag ihres Nahestehenden beizuwohnen, zu kriminalisieren. Das Gericht zeigte sich wie die Invasion der Aggressoren vor fünfhundert Jahren. Die Verbitterung und der Schmerz des schwarzen Mannes kristallisierten sich in dieser armen Frau, die während des ganzen Prozesses nicht aufhörte, um ihren Sohn zu trauern.
Herr Andreas Schubert, der Dienstgruppenleiter der Dessauer Polizeiwache, unter dessen Ägide innerhalb eines Zeitraumes von vier Jahren zwei Gefangene in der selben Zelle starben, ist ein arroganter und sehr von sich überzeugter Mensch. Er schien nicht von den Ereignissen berührt zu sein, keine Anzeichen der Reue. Für ihn handelte es sich bloß um einen weiteren Todesfall in einer Polizeizelle. Wie viele weitere Tode wird er ignorieren bis der Arm des Gesetzes einschreitet? Er ist die Verkörperung der Kolonialherren, welche grauenvoll das Leben aus unseren Vorfahren saugten, die versuchten, sich des verabscheuungswürdigen Terrors des Kolonialismus zu widersetzen.
Alle Polizeibeamten, alle ZeugInnen verneinten und widersprachen vorherigen Aussagen während dieser vier Tage. Das entspricht der bedeutungslosen Unabhängigkeit in den ehemaligen Kolonien. Afrikanische Führer und Unabhängigkeit sind bloß ein Zerrbild, um die Dummen zu verdummen, denn Afrika ist nach wie vor von Kolonialismus, anhaltender Plünderung von natürlichen und menschlichen Ressourcen, geschlagener und zu Tode verbrannter Menschen, der Ausweitung von Apartheid und nicht länger versteckter Ausmerzung beherrscht. Viele Details wurden umgangen durch ein „ Keine-Aussage“ - das gilt insbesondere für das von Herrn Schuberts geführte rassistisches Telefongespräch mit dem Doktor.
Die Aggressoren von vor fünf hundert Jahren nannten uns bei unfass- und
unvorstellbaren Namen – Affen, des Lebens unwürdige Gorillas, während sie zur selben Zeit das Leben in uns erstickten. Wo bleibt die Beachtung der Internationaler Konventionen für Flüchtlinge? Alle Zeugen versicherten, dass sich am Körper von Oury Jalloh nirgendwo ein Feuerzeug befand. Wo kam also das Feuerzeug her, dass den verhängnisvollen Brand auslöste? Wer schleuste es ein? Wer verbrannte Oury Jalloh und was war das Motiv? Nach den Zeugenaussagen der ersten vier Tage verbrannte die deutsche Polizei Oury Jalloh lebendigen Leibes. Herr Schubert hat nicht zögerlich auf den Feueralarm reagiert –
er hat ihn einfach ignoriert. Nach Jalloh wurde zwischen 10.00 und 11.54 Uhr hin und wieder geschaut, um zwölf Uhr haben sie ihn dann brennen lassen. Ist es nicht erstaunlich, wie alle Polizeibeamten ihre zeitliche Orientierung für die letzte Stunde verloren haben? Dass der schwarze Rauch so unerträglich war, aber sich keine Zeichen von Feuer einstellten! Wieviel Zeit bedarf es, bis sich schwarzer Rauch entwickelt in einer Wache voll mit Polizeibeamten? Verblüffenderweise weisen alle Polizeibeamten für den 07. Januar 2005 Gedächtnisschwächen in Bezug auf die Frage, wer und wie viele anwesend waren, auf. Die widersprüchliche Aussage Schneiders, „nachdem wir ihn gefesselt hatten, ließen wir ihn einfach da“, besagt alles. Viele Fragen erwachsen aus dieser Aussage.
Des weiteren bestätigt die Angst in den Augen des Anwalts der Verteidigung, Herrn Sven Tamoschus, welche der Zeugenaussage des Beamten Schneiders galt, viel mehr als nur das offenbar ersichtliche.
In einer Dreistigkeit, die erschreckend ist, wurde der Vollzug der Gerechtigkeit ständig behindert. Herr Schneider und Herr März verhafteten Jalloh am 07.Januar 2005. Wer sonst wäre besser in der Lage, zu erklären, was wirklich an diesem Tag geschah, als die Täter selber? Die Art und Weise wie Herr Schneider die Ereignisse schildert, dass Jalloh sehr mutig gewesen sei, dass er der Polizei etwas entgegnete, dass er keine Angst hatte und ihnen überdrüssig war. Die Polizei war sehr wütend und aggressiv. Wie Schneider vorführte, schupsten sie ihn kopfüber, steckten ihn ins Auto und fuhren ihn in das drohende Inferno. Hat er geschrien? Hat er nach Hilfe gerufen? Wurde er bevor er zu Kohle verbrannte bewusstlos geschlagen oder ließen sie ihn es spüren? „Im Keller gab es sowieso nichts brennbares, er ist gefliest“, sagte ein Beamter. Wurde Oury Jalloh als eine der Fliesen gezählt? Und woher kamen die Wasserpfützen in der Zelle Nummer 5? Wird die Welt jemals die wahren Umstände hinter der berüchtigten Tat kennen lernen? Dieser unverständliche Tod von Oury Jalloh, Hände und Füße gefesselt, an die Wand gebunden und auf einer Matratze liegend, in Gewahrsam genommen von Polizeibeamten, die einen Eid zur Wahrung und nicht Zerstörung von Leben abgelegt haben, steht für Apartheid, erweiterten monströsen Kolonialismus, Kapitalismus, Imperialismus und vor allem für die verachtenswerten Versuche und Vorstellungen der weißen Rasse, die afrikanische auszulöschen.
Oury Jalloh wurde kriminalisiert, in dem er als Alkoholiker, als Drogenabhängiger mit aggressivem und ungebührendem Verhalten, als Suizidgefährdeter, dargestellt wurde. Um ihre barbarischen Grausamkeiten zu rechtfertigen, ist das System bereit, bis ans äußerste zu gehen, damit die Polizei aus der Verantwortung entlassen wird und um den Willen und die Würde des afrikanischen Menschen zu brechen. Wenn wir umgebracht wurden, sollen ihre Taten für immer gerechtfertigt werden, in dem sie uns kriminalisieren und wir dagegen keine Stimme haben.
Wir müssen diese gezielte kriminelle Anstrengung, den afrikanischen Menschen aus dem Universum zu beseitigen, aufzeigen und abweisen. Der Tod von Oury Jalloh ist ein bedeutsames Zeichen für den Verusch dieser Beseitigung.
Ich heiße Regina Kiwanuka. Ich bin ein politischer Flüchtling und eine Menschenrechtsaktivistin in Deutschland. Mein Vater Benedicto Kiwanuka war der erste Premierminister und der erste Präsident des Obersten Gerichtshof in Uganda. Er wurde am 21. September 1972 aus den Kammern seines Obersten Gerichtshof geschleift und anschließend brutal von den Handlangern Idi Amins umgebracht. Er starb eines langsamen und qualvollen Todes als er bei lebendigem Leibe in Stücke geschnitten wurde. Bendedicto Kiwanuka starb im Kampf für die Stimmenlosen wie Oury Jalloh. Ich verbinde seinen langsamen und qualvollen Tode mit dem von Oury Jalloh, weil es sich um die Herrschaft und Macht der Aggressoren handelt. ZEIGT MIR EINEN ANDEREN PLANETEN OHNE DIESE AGGRESSOREN UND ICH WERDE GEHEN. Regina Kiwanuka in Nürnberg.
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Death Because of fire in the Police Department Put on Trial
Organized Irresponsability
First Preliminary Report of Rolf Gössner
(02.04.2007)
In- and outside of the district court of Dessau high safety precautions are taken – intensified controls, police vans and police officers dressed in battle uniforms accompanied by dogs characterize the situation. With these means the proceedings against two police officers are protected who are accused by the state attorney and the co-plaintiffs of being responsible for the death caused by fire of the black asylum seeker Oury Jalloh. Not any other proceedings in Dessau have ever attracted such a degree of international public interest. At least at the beginning of the proceedings 27th March 2007 the city of Dessau was visited by many journalists and the district court had to deal with a rush of people. The proceedings are observed by Amnesty International and an international delegation of trial observers whose members come from South Africa, Great Britain and France. Three German civil rights group attend the proceedings too: the Internationale Liga für Menschenrechte (International League of Human Rights), Pro Asyl and the Komitee für Grundrechte und Demokratie (Committee for Basic Rights and Democracy). The observation of the proceedings is supposed to signal to the judiciary that there is a particular interest and it shall provide for a critical debate in the public – considering that the criminal proceedings have dragged on for two years now.
The two police officers are accused of grave assault with deadly consequences because of omission and manslaughter by neglect. Oury Jalloh who fled civil war and came from Sierra Leona was arrested in early 2005 in a state of drunkenness. The purpose was to clarify his identity. Because of the fact that Oury Jalloh resisted against this treatment the police officers cuffed his hands and feet. He was hardly able to move anymore and the police officers left him restrained and alone in the cell. The police officers conducted a control visit of the cuffed person only every thirty respectively forty minutes. Apparently this was too rarely and not carefully done since Oury Jalloh burnt to death alive on the the hardly inflammable mattress 7th January 2005.
The responsible police officers did not react in time in spite of unusual noises and cryings transmitted by the intercom and two different fire alarms ringing. Not before the cell has already been filled with heavy smoke and after the corpse of the painfully died has been nearly charred did one of the accused bring himself to take a look and call the fire fighters as the arraignment states.
During the first days of the proceedings a lot has been written and broadcast on the trial. The explosive nature of the case was underlined and remaining questions to be answered by the proceedings were mentioned. The latter include the question whether the death was a matter of suicide which could had been prevented if the police officers had reacted in time and according to duty. Another question is whether one has to deal with a case of omitted assistance, manslaughter by neglect or as some affirm, murder because of racist motives.
Already after four days during which a lot of witnesses have been heard one can draw important conclusions which are nevertheless preliminary since the proceedings will last until June. First of all it is a success that the trial does take place at all. Usually deaths in police departments and police violence do not lead to an opening of a trial.
The public pressure has very likely made the difference. Apart from that the co-plaintiffs, who among others represent the mother of the killed, have achieved an important success. Due to their engagement and against the original will of the judge and the lawyers of the defense the case of the person who died in 2002 in the same cell of the Dessau police department will be taken into consideration of the proceedings.
At that time a homeless person at the age of 36 died in custody under the same officer in charge accused right now for irresponsibility once again. The criminal investigation against him was closed but the the question concerning a possible conduct contrary to duty remained opened – an aspect relevant also to the current proceedings. In any case surprising parallels cannot be denied.
Viewed upon from today, it is obvious that already the circumstances of the identity control and the arrest are related to racism. One has to keep in mind that Oury Jalloh had a valid identity paper with him and only some months before he had already been taken into custody in order to clarify his identity, which at least one of the accused knew. Thus it should have been possible to quickly clarify his identity but instead he has been arrested in a cell for several hours. In this country refugees and in particular black people have to undergo these kind of repeated and discriminatory procedures on a everyday basis. In the court room where the audience was made up of many black Africans one could really feel that also their humiliating everyday experiences were treated as a topic. This was especially noticeable when police officers were examined as witnesses. They often pretended to be incapable to recall the events and entangled themselves in severe contradictions compared to their testimony already taken earlier during the criminal investigation.
It was inhumane and against the constitutionally guaranteed appropriateness of the means that Oury Jalloh was taken into arrest for a superfluous and long winded clarification of identity and that he was cuffed with hands and feet during several hours supposedly for his own security just because he resisted the arrest. This objection becomes even more true taking into consideration that with the degree of alcohol in his blood Oury Jalloh should have rather been transported to a doctor. As a matter of fact the custody order has been changed in that sens after the violent death of Oury Jalloh: People with an alcohol level of more than 200 milliliters have to be treated as a medical case instead of being taken into custody.
Just the compulsory measures exercised on Oury Jalloh require a higher degree of security to be guaranteed by the involved and responsible police officers vis-à-vis their victim. The police officers have not at all fulfilled this duty – rather to the contrary. The delayed reaction to all alarm signals stemming from the arrest cell, which makes up the reason for the arraignment of one of the police officers, might have also been motivated by racism – if one interprets the cynic way of talking about the detained during two telephone calls accordingly. These conversations between the accused and the doctor who attested Oury Jalloh to be “fit for custody” were recorded.
The same accused held responsibility for the whole custody area, the highly dangerous fixation of Oury Jalloh and the control rounds. The taking of testimony up to the moment makes up a partly terrifying picture of the conditions in the realm of the accused's responsibility.
Little by little one gets to know a security office in which “security” ranks superior to human dignity and civil rights, in which control rounds are only carelessly done (“he was doing alright”, stated a police witness about the restrained Jalloh), in which there hardly took place any schooling, let alone fire preventions, in which unusual noises and alarm signals by fire and smoke detectors do not lead to a sudden reaction but first of all to ignorance. “I was busy doing other things” - in this way the accused tried to defend himself on court again and again. In the end the security custody transformed into deadly trap with no escape.
In this regard one could speak of a failure of organization, even of an organized irresponsibility. One of the police officers examined as a witness even mentioned that because of the lack of minimal fire preventions the police headquarter should have been closed long ago. In this case Oury Jalloh would be still alive.
*****
Affaire Oury Jalloh !
Rompre le silence et en finir avec l'impunité !
Procès des policiers présumés meurtriers de Oury Jalloh à Dessau, Allemagne, du mardi 27 au vendredi 30 mars et les jeudi 19 et vendredi 20 avril 2007 VENEZ NOMBREUX, ECRIVEZ, TELEPHONEZ COORDONNEES DU TRIBUNAL :
(les séances débutent à 9 heure le matin)
Adresse: Tel: (03 40) 20 20
Landgericht Dessau Fax: (03 40) 2 02 14 30
Willy-Lohmann-Str. 29 E-Mail: poststelle@lg-de.justiz.sachsen-anhalt.de
06844 Dessau Site web : http://www.justiz.sachsen-anhalt.de/lg-de
Adresse postale : Salle du procès :
Landgericht Dessau Salle n°18
Post Box 14 26 6. Große Strafkammer
06813 Dessau Juge: Manfred Steinhoff
Le 7 janvier 2005 vers midi, au commissariat de police de Dessau (Allemagne), Oury Jalloh, un réfugié africain de vingt et un ans, brûlait vif. Il avait été arrêté par deux policiers ce matin-là, placé en garde à vue dans une cellule située au sous-sol, étendu sur un matelas posé par terre, et menotté par les mains et les pieds à des crochets fixés au mur et dans le sol.
Pourquoi avait-il été arrêté ? Officiellement parce qu'il avait bu ce qui est confirmé par un médecin. Cela justifiait-il un placement en détention, et qui plus est pareillement menotté ? les policiers diront qu'il était agité.
Comment un tel incendie a-t-il pu ravager cette unique cellule du commissariat sans que les policiers puissent intervenir ? C'EST LA TOUTE LA QUESTION.
Le procureur soutient dans un premier temps la thèse du suicide (aberrante pour les proches d'Oury),
tandis que LES MILITANTS QUI CRIENT AU MEURTRE POLICIER SONT FICHES,
POURSUIVIS EN DIFFAMATION. MOUCTAR BAH, MOTEUR DE LA MOBILISATION, EST QUANT A LUI PERSECUTE 1.
QUELLES SONT A CE JOUR LES DONNEES FACTUELLES :
• Oury Jalloh a été intégralement fouillé à l'entrée de la cellule et menotté.
• L'alarme sonore incendie reliée au détecteur de fumée placé dans la cellule a sonné par deux fois vers midi, à dix secondes d'intervalle ; et par deux fois le policier qui était au bureau du 1er étage l'a éteinte ; il a fallu le déclenchement trois minutes plus tard de l'alarme liée à la mise en route du système de ventilation des cellules, et l'exhortation d'un collègue à aller détacher et sortir le prisonnier, pour que le policier se décide à se rendre au sous-sol, non sans avoir d'abord été chercher un de ses collègues, qu'il a attendu jusqu'à ce que celui-ci termine sa conversation téléphonique ; lorsque les deux policiers parvinrent à la cellule, une acre fumée noire s'échappait par les interstices de la porte, empêchant d'y pénétrer ; appel sera fait aux pompiers qui parviendront à éteindre le feu vers midi trente et découvriront le corps calciné d'Oury;
• L'interphone reliant la cellule au bureau répercutait les appels de Jalloh ; il a été débranché par le policier qui aurait été gêné pour entendre ce que lui disait son interlocuteur ; rallumé assez rapidement, la femme policier qui est demeurée dans le bureau indique qu'il permettait d'entendre les crépitements et les pleurs en provenance de la cellule de Jalloh criant « au feu »
2;
• La seconde autopsie à laquelle l' « Association pour la mémoire d? Oury Jalloh » a fait procédé le 4 avril 2005, a révélé plusieurs blessures et fractures, notamment des os du visage (nez, tympans etc.) ;
1 Bah a fait le lien entre la famille de Jalloh et la mobilisation, et a mis toute son énergie au service de la recherche de la vérité dans cette affaire. Raisons pour lesquelles les autorités ont fermé son cybercafé en février 2006, pour cause « d'utilité publique », ce qui revient à lui couper les vivres. En septembre 2006, Mouctar BAH a reçu de la Flüchtlingsinitiative Dessau (Initiative Réfugiés à Dessau) un prix
pour son engagement en faveur de la démocratie et de la tolérance (Active for Democracy and Tolerance).
2 Cette femme policier avait indiqué le 7 janvier, jour du drame, que son supérieur avait baissé le volume de l'interphone et coupé l'alarme incendie. Elle est de nouveau interrogée une semaine plus tard, par le juge qui choisit de le faire en présence de son supérieur et des avocats de celui-ci, et délivre un témoignage plus évasif.
le procureur a annoncé que les résultats de cette autopsie ne seraient pas pris en compte car elle n'avait pas été ordonnée par l'officier en charge de l'enquête3 ;
• Enfin, on relève dans une seconde liste des pièces à conviction produite le 11 janvier, la mention d'un briquet, alors que la première liste des pièces trouvées dans la cellule établie la veille, n'avait pas répertorié de briquet.
En août 2005, le magasine Der Spiegel publie la transcription de la conversation téléphonique entre deux policiers juste après le feu. « Il s'est pendu ou quoi ? -- Non, il y a eu un incendie. -- C'est arrivé comment ?
-- Je n'en sais rien. Ils sont descendus et c'était plein de fumée noire. -- Ouais, je dirais presque que c'est bien. OK, bon week-end, ciao, ciao ».
En juillet 2006, les avocats de Jalloh ne sont même pas informés de la reconstitution au commissariat des circonstances de sa mort.
La mobilisation de l'entourage d'Oury Jalloh, d'associations d'immigrés et de réfugiés, et d'associations antiracistes a permis de mettre en évidence ces incohérences4 et a empêché que le dossier ne soit classé. Toutes ces parties sont réunies au sein de « L'Association pour la mémoire d?Oury Jalloh ».
AU TERME DE DEUX ANS DE MOBILISATION ET DE MEDIATISATION DE L'AFFAIRE, DEUX POLICIERS FONT ENFIN, CES MOIS DE MARS-AVRIL 2007, L'OBJET D'UNE PROCEDURE D'INCULPATION.
C'est un pas majeur vers une clarification qui est toutefois encore loin d'être acquise.
Ainsi, la version actuelle des officiels (qui n'ont eu de cesse d'enterrer l'affaire et d'entraver le travail des avocats), serait que la fouille aurait été incomplète, et que Jalloh aurait malgré les menottes retiré un briquet de l'une de ses poches, percé la housse imperméable imitation cuir dudit matelas, et mis lui-même le feu à la mousse contenue dans le matelas ; le policier aurait quant à lui éteint l'alarme car il pensait qu'il s'agissait d'une fausse alerte comme cela se serait déjà produit auparavant ; le dossier indique toutefois que l'alarme incendie fonctionnait parfaitement depuis septembre 2004.
A l'heure où la violence du racisme institutionnel anti-noir redouble dans l'ensemble de l'Europe5, et ceci dans un climat d'impunité généralisée6, L'INCULPATION DE CES DEUX POLICIERS EN ALLEMAGNE EST « UNE PREMIERE ».
Alors que la droite fait pression pour empêcher toute condamnation7, SEULES LA MOBILISATION ET LA MEDIATISATION PEUVENT GARANTIR LE BON DEROULEMENT DU PROCES.
Le mot d'ordre des militants d'Allemagne est :
« ROMPRE LE SILENCE- ENQUETE, JUSTICE, REPARATION ».
EN EUROPE, LA LISTE DES CRIMES RACISTES IMPUNIS EST LONGUE « les mauvais traitements sont fréquents, les jugements et les procédures (...) rares.
« on peut dire que la police et la société dans sa majorité font preuve d'un raciste consensuel inhumain qui considère les réfugiés et les migrants comme des êtres humains inférieurs.
« L?Europe a véhiculé et mis en pratique l'idée que les réfugiés et les migrants -- surtout les noirs --
n'étaient pas les bienvenus sur son territoire.
Pour la seule année 2006, plus de 7.000 personnes ont perdu la vie, ont été systématiquement et irrémédiablement privé par le système d'un droit fondamental: le droit de vivre.
Qui va payer pour ces meurtres? Qui rendra les morts aux vivants ? »
INITIATIVE IN REMEMBRANCE OF OURY JALLOH, initiative-ouryjalloh@so36.net
http://oury-jalloh.so36.net/
Communiqué du MIR, Mars 2007 (mir@wasadugu.org)
3 En 2003, dans ce même commissariat, et avec ce même policier et ce même docteur, un Sans Domicile Fixe de 36 ans avait été retrouvé mort, suite à des coups (traumatisme crânien...) ; des coups qu'il aurait, selon les policiers, reçus antérieurement à sa détention.
Pourquoi dans ce cas le médecin avait-il donné son feu vert pour une mise en détention plutôt que pour un transfert à l'hôpital ?
4 Un documentaire a même été produit paru en janvier 2006, 1er anniversaire de la mort d'Oury Jalloh : "Tod in der Zelle -- Warum starb Oury Jalloh?" (Mort en cellule -- Pourquoi Oury Jalloh est-il mort ?).
5 Rien qu'en Allemagne, ce même 7 janvier 2005, à Brême, un autre Africain, Laye CONDE, est décédé suite à une injection effectuée par des policiers.
6 Au moment où les militants se mobilisent autour de l'affaire Jalloh, on apprend par exemple que le procureur a jugé bon d'acquitter les policiers du meurtre de Dominique Koumadio, un Africain tombé le 14 avril 2006 sous une balle policière. Ceci en invoquant la légitime défense alors que la victime n'était pas armée.
7 Dés avril 2005 le Nationaldemokratische Partei (La section allemande du Parti National Démocratique) a lancé une campagne virulente à l'encontre de Oury Jalloh, de Mouctar Bah et de tous les Africains, musulmans, réfugiés et migrants en général.
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Presss:
url: http://www.freitag.de/2007/14/07140602.php
Rassistische Motive?
IM GESPRÄCH*Der Rechtsanwalt und Menschenrechtsexperte Rolf Gössner über den in Dessau verhandelten Fall des Asylbewerbers Oury Jalloh, der im Januar 2005 in einer Polizeizelle verbrannte
Seit voriger Woche findet vor dem Landgericht Dessau ein Strafverfahren
gegen zwei Polizeibeamte statt, die mutmaßlich für den tragischen
Verbrennungstod des Asylbewerbers Oury Jalloh verantwortlich sind. Die
Anklage lautet auf Körperverletzung mit Todesfolge durch Unterlassen und auf fahrlässige Tötung. Der Bürgerkriegsflüchtling aus Sierra Leone war Anfang 2005 in betrunkenem Zustand in Polizeigewahrsam geraten. Die Polizisten fesselten ihn an Händen und Füßen und ließen ihn an seine Matratze fixiert allein zurück. In dieser Sicherheitszelle verbrannte
er am 7. Januar 2005, weil die Beantem trotz Alarmzeichen nicht rechtzeitig reagierten.
Eine internationale Delegation beobachtet diesen Aufsehen erregenden Prozess vor dem Landgericht. Der Rechtsanwalt Rolf Gössner, Präsident der Internationalen Liga für Menschenrechte, ist Mitglied der Delegation.
FREITAG: Was wäre ohne den öffentlichen Druck aus dem Vorfall geworden?
ROLF GÖSSNER: Eine hypothetische Frage - aber es ist schon als Erfolg zu werten, dass das Verfahren nicht sang- und klanglos eingestellt worden ist, wie so häufig bei Todesfällen auf Polizeirevieren und durch Polizeigewalt.
Halten Sie das Gericht für befangen?
Mitunter kommen Zweifel an der Unvoreingenommenheit des Vorsitzenden Richters auf, wenn er einen afrikanischen Zeugen herablassend behandelt, während er Polizeizeugen, und seien sie noch so dreist, öfter hilfreich zur Seite springt. Hier scheint das notorische Muster auf, demzufolge Beamte vor Gericht oft anders behandelt werden als Normalbürger und anders als Migranten ohnehin.
Ist in dem Fall besonders schlampig ermittelt worden?
Bisher kann meines Erachtens nicht davon gesprochen werden – abgesehen von der mutmaßlichen Verschleppung des Verfahrens, das sich schon über zwei Jahre hinzieht. Die Staatsanwaltschaft hat aber gravierende Widersprüche des Geschehens ignoriert und frühzeitig die Version der angeklagten Polizeibeamten übernommen. Danach habe das Opfer die schwer entflammbare Matratze, trotz Fesselung an allen Gliedmaßen, selbst angezündet - mit einem Feuerzeug, das bei der intensiven Personenkontrolle übersehen worden sein soll und nach dem Brand erst bei einer zweiten Zellen-Durchsuchung gefunden wurde. Es sind auch gänzlich andere Geschehensabläufe denkbar, die im Laufe des Prozesses untersucht werden müssen.
Halten Sie die These, es handele sich um einen Mord zur Vertuschung von
Misshandlungen auf der Polizeiwache, für wahrscheinlich?
Nach dem bisherigen Verlauf der Hauptverhandlung gibt es hierfür keine Anhaltspunkte. Es ist zwar richtig, dass Oury Jalloh vor seinem Tod Verletzungen erlitten haben muss - etwa einen Nasenbeinbruch, der erst
in einer zweiten, von seinen Freunden initiierten Obduktion zu Tage getreten ist. Doch ein Kausalzusammenhang zwischen diesen Vorverletzungen und dem gewaltsamen Tod lässt sich bislang nicht nachweisen. Allerdings muss im Prozess mit Nachdruck dieser Möglichkeit nachgegangen werden, auch wenn sie noch so unglaublich scheint.
Wie schätzen Sie den Prozessverlauf ein?
Die Nebenklage kann bereits einen wichtigen Erfolg verbuchen: Gegen den ursprünglichen Willen des Vorsitzenden Richters wird künftig auch jener
Todesfall in dem Prozess verhandelt, der sich bereits 2002 in derselben
Zelle des Dessauer Polizeireviers ereignete. Damals starb ein 36-jähriger Obdachloser im Gewahrsam - und Dienst tat einer der jetzt anklagten Polizeibeamten, dem schon damals Nachlässigkeit vorgeworfen wurde. Die bisherigen Zeugenvernehmungen ergeben im Übrigen ein teilweise erschreckendes Bild von einer Sicherheitsbehörde, in der "Sicherheit" offenbar über Menschenwürde und Bürgerrecht gestellt wird, in der Kontrollgänge nachlässig absolviert werden, in der es kaum Schulungen gibt, geschweige denn ausreichende Brandschutzmaßnahmen. Am Ende verwandelte sich der Sicherheitsgewahrsam in eine Todesfalle.
Spüren Sie eine Auswirkung der internationalen Beobachtung auf den Prozessverlauf?
Das ist schwer zu sagen. Es ist sicherlich wichtig, dass diese internationale Prozessbeobachtergruppe vor Ort ist. Sie drängt auf eine
rückhaltlose Aufklärung des Falles und auf Entschädigung der Familie
des Toten.
Wie begründet die Beobachtergruppe ihren Rassismusvorwurf?
Noch ist der Rassismusvorwurf nicht zu beweisen, auch wenn manche schon
heute von "Mord aus rassistischen Motiven" sprechen. Aber es gibt Anzeichen dafür, dass das Verhalten der Angeklagten rassistisch geprägt sein könnte. Das betrifft bereits die Personenkontrolle, die zur Festnahme führte. Jalloh hatte einen gültigen Ausweis bei sich und erst wenige Monate zuvor war auf demselben Revier seine Identität überprüft worden, was einer der Angeklagten wusste. Solche wiederholten, oft schikanösen Prozeduren erleben Flüchtlinge und besonders Schwarzafrikaner hierzulande täglich. Man hat es im Gerichtssaal, wo viele Schwarze dem Prozess folgen, förmlich gespürt, dass in diesem Verfahren auch ihre demütigenden Alltagserfahrungen Thema sind. Verlauf und Ausgang des Verfahrens haben deshalb für alle davon Betroffenen eine große Bedeutung. Die verzögerte Reaktion auf die Alarmzeichen aus der Gewahrsamszelle, wie sie einem der Angeklagten zum Vorwurf gemacht wird, könnte auch rassistisch motiviert sein - wenn man etwa die zynischen Redensarten über den Gefangenen bei den beiden Telefongesprächen entsprechend deutet, die der Angeklagte mit dem Arzt führte, der Jahllos Gewahrsamstauglichkeit
Die internationale Beobachtergruppe fordert, den gesellschaftlichen Kontext zu berücksichtigen. Wie realistisch ist das im laufenden Verfahren?
Das ist ein schwieriges Unterfangen, denn in Strafprozessen werden die
gesellschaftlichen Implikationen und Hintergründe solcher Fälle systematisch "kleingearbeitet". Hier prozessual gegenzusteuern, ist die
schwierige Aufgabe der Nebenklage. Zu den Aufgaben der Prozessbeobachter gehört es, diesen Kontext in der Öffentlichkeit deutlich zu machen.
Das Gespräch führte Beate Selders
Angeklagt!
Dessauer Polizei vor Gericht im Fall Oury Jallohs
+++ nationale und internationale Presseberichte (English, Français,
Español, Deutsch) +++
+++ Video und Audio Berichte/Reports/Reportage/Reportajes +++
+++ Fotogalerie/Photo Gallery/Galerie de photographies/Galeria de fotos
+++
+++ Veranstaltungshinweis: Bericht der internationalen Delegation in
Berlin +++
+++ Erklärung der Nebenklage-vertreterinnen +++
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English:
Trial Opens Against German Policemen Over Refugee's Death (Deutsche
Welle)
http://www.dw-world.de/dw/article/0,2144,2419974,00.html
2 German police officers go on trial over asylum seeker's death (International
Herald Tribune)
http://www.iht.com/articles/ap/2007/03/27/europe/EU-GEN-Germany-Asylum-…
German cops up for murder (News24 - South Africa)
http://www.news24.com/News24/World/News/0,,2-10-1462_2089874,00.html
-------------
French:
Procès de deux policiers pour la mort d'un demandeur d'asile africain
(Deutsche Welle)
http://www2.dw-world.de/french/Deutschland/1.218381.1.html
Deux policiers allemands jugés pour la mort d'un demandeur d'asile
(7sur7 - Belgien)
http://www.7sur7.be/hlns/cache/fr/det/art_417024.html?wt.bron=homeHVDN
Deux policiers allemands jugés pour la mort d’un réfugié (Journal
Chretién)
http://www.spcm.org/Journal/spip.php?article7832
---------------
Spanish:
Comienza juicio contra policías por no evitar detenido muriera en
incendio (terra españa)
http://actualidad.terra.es/nacional/articulo/comienza_juicio_policias_n…
--------------
Deutsch: (Einige Links sind Wiederholungen)
Bedauern ja, Verantwortung nein (Tagesspiegel)
http://www.tagesspiegel.de/politik/archiv/28.03.2007/3167609.asp
Ein grausamer Tod und viele offene Fragen (Süddeutsche Zeitung)
http://www.sueddeutsche.de/panorama/artikel/576/107469/
Zwei Polizisten wegen Feuertod eines Asylbewerbers vor Gericht (DW)
http://www.dw-world.de/dw/article/0,2144,2420018,00.html
Die genau hinschaut (DW)
http://www.dw-world.de/dw/article/0,2144,2420271,00.html
"Piekste mal 'nen Schwarzafrikaner?" (Der Spiegel; Teil I u.
II)
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,474220,00.html
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,474220-2,00.html
Warum verbrannte Oury Jalloh? (Stern)
http://www.stern.de/politik/deutschland/:Prozess-Dessau-Warum-Oury-Jall…
Jalloh-Tod vor Gericht (JungeWelt)
http://www.jungewelt.de/2007/03-28/041.php
Polizisten bestreiten Vorwürfe vor Gericht (Mitteldeutsche
Zeitung)
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksA…
Prozess um Tod in Polizeizelle (Hannoverische Allgemeine
Zeitung)
http://www.haz.de/wisp/296008.html
Prozess in Dessau um Tod des Asylbewerbers Jallow (Berliner
Kurier)
http://www.berlinonline.de/berliner-kurier/print/nachrichten/165123.html
Todesumstände von Oury Jalloh müssen restlos aufgeklärt werden (Grünen
Dessau)
http://www.pressrelations.de/new/standard/result_main.cfm?pfach=1&n_fir…
Qualvoller Tod in der Polizeizelle (bbv net)
http://www.bbv-net.de/public/article/aktuelles/panorama/deutschland/jus…
Hätte Oury Jalloh gerettet werden können? (FAZ)
http://www.faz.net/s/Rub21DD40806F8345FAA42A456821D3EDFF/Doc~E8AF05930C…
Polizisten wollen sofort gehandelt haben (Focus)
http://www.focus.de/politik/deutschland/fall-oury-jalloh_aid_51842.html
Dessau: Angeklagte Polizisten bestreiten Fehlverhalten (Mittelbayerische
Zeitung)
http://www.mittelbayerische.de/SID_753943c09d18a2ddeb150f64e174d521/nac…
Prozess um den Tod eines Asylbewerbers (WAZ)
http://www.waz.de/waz/waz.aktuell.volltext.php?zulieferer=dpa&redaktion…
Tod in der Zelle (Die Zeit)
http://www.zeit.de/online/2007/13/prozessbeginn-oury-jalloh
Prozess um Asylbewerber-Tod: Polizisten bestreiten Vorwürfe (Hamburger
Morgenpost)
http://www.mopo.de/2007/20070327/deutschland-welt/politik/prozess_um_as…
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Video Berichte/Reports/Reportage/Reportajes:
http://www.stern.de/video/585691.html?nv=ct_rl&backref=%2Fpolitik%2Fdeu…
http://www.mdr.de/mdr-um-zwoelf/4290570.html
http://www.mdr.de/mdr-um-zwoelf/4290649.html
http://www.mdr.de/nachrichten/4290539.html
Fotogalerie/Photo Gallery/Galerie de photographies/Galería de fotos
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/XPage&atype=ks…
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Veranstaltungshinweis
Der Oury-Jalloh-Prozess in Dessau – die
internationalen
ProzessbeobachterInnen berichten
Fr. 30.3.07 ab 20:00h
Haus der Demokratie
Greifswalder Str. 4
Berlin
Es werden diskutieren:
– Rosa Amelia Plumelle-Uribe (Rechtsanwältin aus Paris, Autorin
von
"Weiße Barbarei");
– Silas Nkanunu (Rechtsanwalt aus Südafrika, Präsident der
National
Association of Democratic Lawyers);
– Suresh Grover (The Monitoring Group, London);
– Wolf-Dieter Narr (Komitee für Grundrechte und Demokratie);
– Silvia Luwadio-Ngeyisadila (Schwester von Dominique
Kouamadio, der im April 2006 in Dortmund von der Polizei erschossen
wurde).
- Regina Kiwanuka (Flüchtlingsaktivistin aus Uganda, lebt in
Nürnberg)
Nähere Informationen hier:http://oury-jalloh.so36.net
Veranstalter: Initiative in Gedenken an Oury Jalloh
-----------------
Erklärung der Nebenklage-vertreterinnen
Das ist eine gemeinsame Erklärung aller Nebenkläger bzw.
Nebenklagevertreterinnen zur Anklage und zu dem nun laufenden
gerichtlichen Verfahren:
Diese Erklärung ist insbesondere vor dem Hintergrund erforderlich, da
unsere Mandanten nunmehr hier anwesend sind und erstmalig die
Gelegenheit haben, sich zu diesem Verfahren zu äußern.
Für unsere Mandantinnen ist weiterhin unfassbar, wie es dazu kommen
konnte, dass Oury Jalloh an allen vier Gliedmaßen gefesselt im
Polizeigewahrsam Dessau verbrennen konnte.
Sie sind froh, dass es nun doch zu einer Hauptverhandlung gekommen ist,
die jetzt die Chance bietet, die Vorgänge im Polizeigewahrsam Dessau
umfassend aufzuklären.
Die Anklage der Staatsanwaltschaft, die hier verhandelt wird, geht von
der Hypothese aus, dass Oury Jalloh sich selbst angezündet hat. Wir
halten die Anklage, wie sie hier verlesen worden ist, für eine
Hypothese, für einen Geschehensablauf, der zwar denkbar ist, aber
insgesamt wenig plausibel, da hier eine Vielzahl von
Unwahrscheinlichkeiten zusammen hätten kommen müssen. Nach unserer
Auffassung ist nach wie vor ungeklärt, wie es zu dem Brandausbruch in
der Zelle gekommen ist.
Umso mehr hoffen wir, dass in diesem Verfahren allen Prozessbeteiligten
die Möglichkeit gegeben wird, den Geschehensablauf im Polizeigewahrsam
vollständig aufzuklären, ohne sich nur auf die konkreten Vorwürfe gegen
die Angeklagten S. und M. zu beschränken. Wir hoffen auch, dass
insbesondere die Vertreterinnen der Nebenklage seitens des Gerichts in
ihrem Fragerecht nicht behindert werden.
Wir gehen davon aus, dass sowohl die Öffentlichkeit, als auch unsere
Mandanten das Recht auf eine umfassende Aufklärung haben. Dies ist im
Übrigen auch für die hier Angeklagten im Rahmen der Strafzumessung von
Bedeutung.
Die umfassende Aufklärung wird auch ergeben, dass möglicherweise noch
andere Personen für den Tod von Oury Jalloh die Verantwortung tragen.
Schon die Praxis der Fixierung, wie sie im Polizeigewahrsam Dessau bis
zum heutigen Tag angewandt wird, ist menschenunwürdig und hat gezeigt,
dass einem derartig gefesselten Menschen jede Möglichkeit genommen
wird, sich einer Notsituation selbst zu retten.
**
http://www.angolapress-angop.ao/noticia.asp?ID=520052
Alemanha: Polícias em tribunal devido a morte de africano em cela de
esquadra
Berlim, 27/03 - Dois polícias alemães começaram hoje a ser julgados
pelos crimes de homicídio involuntário e graves ofensas corporais pela
morte de um cidadão africano num incêndio numa cela da esquadra de
Dessau (Saxónia-Anhalt), a 07 de Janeiro de 2005.
Os meios de comunicação social alemães destacaram a morte de Oury
Jalloh, 21 anos, natural da Serra Leoa e interrogam-se sobre o que
poder ter estado na origem do caso: negligência, sucesso de
circunstâncias infelizes ou racismo latente.
"Há um grande interesse mediático em redor deste caso e tivemos de
tomar muitas medidas de segurança", disse o porta-voz do Tribunal
Regional de Dessau, Frank Straube.
O julgamento ser acompanhado por representantes de várias organizações
internacionais de defesa dos direitos humanos, incluindo a Amnistia
Internacional, e por muitos jornalistas nacionais e estrangeiros.
A iniciativa em memória de Jalloh, que organizou a vinda dos
observadores internacionais, promover também uma vigília durante todo
o processo, que dever ter seis audiências, até 20 de Abril.
Andreas S., 46 anos, polícia que na altura do incidente era chefe de
brigada, ter de responder por graves ofensas corporais resultantes em
morte, e o agente Hans-Ulrich M., 44 anos, por homicídio involuntário.
O Ministério Público acusa-os de terem ignorado o alarme de incêndio
que soou na esquadra e de não terem visto que o recluso tinha um
isqueiro, quando o revistaram.
Segundo a polícia, Jalloh ter conseguido pegar fogo ao colchão da
cela, apesar de algemado de pés e mãos, provocando o incêndio que
resultou na sua morte.
O jovem foi detido, de acordo ainda com os autos policiais, por ter
molestado várias mulheres nas ruas de Dessau, em estado de embriaguês.
Após a detenção, houve uma conversa telefónica entre um polícia e um
médico em que foram proferidas afirmações racistas, como se infere do
protocolo das gravações em poder do Ministério Público.
Depois da trag`dia, o governo regional da Sax¢nia-Anhalt negou durante
v rias semanas a existência de tais protocolos, mas acabou por os
facultar . justiça.
O arrastamento do caso levou a iniciativa em memória de Jalloh a fazer
acusações de premeditação e tentativa de ocultação da verdade .s
autoridades locais.
"Já é um sucesso que tenha havido despacho de pronúncia", disse a
advogada berlinense Regina Goetz, que representar a acusação
particular no julgamento, em nome da mãe de Jalloh.
Mariama Djombo Diallo estar presente no processo, anunciou entretanto
o ministro do Interior da Saxónia-Anhalt, Holger Hoevelmann.
Foi também este político social-democrata que solicitou um visto
especial para a mãe da vítima e conseguiu que o Ministério dos Negócios
Estrangeiros em Berlim a deixasse entrar no país sem precisar de
apresentar garantias financeiras.
"Espero que o facto de nos comportarmos com humanismo não seja
interpretado como um sentimento de culpa", disse o ministro, que só
assumiu a tutela da polócia o ano passado, mais de um ano depois do
grave incidente em Dessau.
As organizações humanitárias, no entanto, duvidam da boa vontade das
autoridades e acusam-nas de terem tentado fazer cair o caso no
esquecimento.
"Se não fosse a pressão da opinião pública, não haveria julgamento",
afirmou Grit Gurol, do Conselho de Refugiados local, lembrando que a
acusação particular só conseguiu manter a sua queixa durante tanto
tempo graças a donativos.
Mesmo a Associação dos Agentes da Polícia Judiciária Alemá criticou o
trabalho dos investigadores, após a violenta morte de Jalloh, e o
presidente da respectiva secção regional, Hanno Schulz, referiu que "os
erros cometidos no início das investigações são irreparáveis".
O mesmo responsável considerou o processo "importante para reconstituir
o que sucedeu", acrescentando que "o pior que podia ter acontecido era
não se levar o caso a tribunal".
***
Teil II
+++ Presseberichte von: MDR, Reuters, Tagesspiegel, Merkur+++
Prozess um Tod von Asylbewerber (MDR) + Live Streaming
http://www.mdr.de/nachrichten/4286435.html
Prozess um Tod von Asylbewerber in Polizeizelle (Reuters)
http://de.today.reuters.com/news/newsArticle.aspx?type=topNews&storyID=…
Prozess gegen Polizisten (Tagesspiegel)
http://archiv.tagesspiegel.de/archiv/27.03.2007/3165520.asp
Prozesse Kriminalität Polizei (Merkur)
http://www.merkur-online.de/dpa/infoline/schlaglichter/art440,778133.ht…
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VERANSTALTUNGSHINWEISE
Der Oury-Jalloh-Prozess in Dessau – die internationalen
ProzessbeobachterInnen berichten
Fr. 30.3.07 ab 20:00h
Haus der Demokratie
Greifswalder Str. 4
Berlin
Es werden diskutieren:
– Rosa Amelia Plumelle-Uribe (Rechtsanwältin aus Paris, Autorin
von
"Weiße Barbarei");
– Silas Nkanunu (Rechtsanwalt aus Südafrika, Präsident der
National
Association of Democratic Lawyers);
– Suresh Grover (The Monitoring Group, London);
– Wolf-Dieter Narr (Komitee für Grundrechte und Demokratie);
– Silvia Luwadio-Ngeyisadila (Schwester von Dominique
Kouamadio, der im April 2006 in Dortmund von der Polizei erschossen
wurde).
- Regina Kiwanuka (Flüchtlingsaktivistin aus Uganda, lebt in
Nürnberg)
Nähere Informationen hier:http://oury-jalloh.so36.net
Veranstalter: Initiative in Gedenken an Oury Jalloh
Angeklagt!
Dessauer Polizei vor Gericht im Fall Oury Jallohs
+++ nationale und internationale Presseberichte (English, Français,
Español, Deutsch) +++
+++ Video und Audio Berichte/Reports/Reportage/Reportajes +++
+++ Fotogalerie/Photo Gallery/Galerie de photographies/Galeria de fotos
+++
+++ Veranstaltungshinweis: Bericht der internationalen Delegation in
Berlin +++
+++ Erklärung der Nebenklage-vertreterinnen +++
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English:
Trial Opens Against German Policemen Over Refugee's Death (Deutsche
Welle)
http://www.dw-world.de/dw/article/0,2144,2419974,00.html
2 German police officers go on trial over asylum seeker's death (International
Herald Tribune)
http://www.iht.com/articles/ap/2007/03/27/europe/EU-GEN-Germany-Asylum-…
German cops up for murder (News24 - South Africa)
http://www.news24.com/News24/World/News/0,,2-10-1462_2089874,00.html
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French:
Procès de deux policiers pour la mort d'un demandeur d'asile africain
(Deutsche Welle)
http://www2.dw-world.de/french/Deutschland/1.218381.1.html
Deux policiers allemands jugés pour la mort d'un demandeur d'asile
(7sur7 - Belgien)
http://www.7sur7.be/hlns/cache/fr/det/art_417024.html?wt.bron=homeHVDN
Deux policiers allemands jugés pour la mort d’un réfugié (Journal
Chretién)
http://www.spcm.org/Journal/spip.php?article7832
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Spanish:
Comienza juicio contra policías por no evitar detenido muriera en
incendio (terra españa)
http://actualidad.terra.es/nacional/articulo/comienza_juicio_policias_n…
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Deutsch: (Einige Links sind Wiederholungen)
Bedauern ja, Verantwortung nein (Tagesspiegel)
http://www.tagesspiegel.de/politik/archiv/28.03.2007/3167609.asp
Ein grausamer Tod und viele offene Fragen (Süddeutsche Zeitung)
http://www.sueddeutsche.de/panorama/artikel/576/107469/
Zwei Polizisten wegen Feuertod eines Asylbewerbers vor Gericht (DW)
http://www.dw-world.de/dw/article/0,2144,2420018,00.html
Die genau hinschaut (DW)
http://www.dw-world.de/dw/article/0,2144,2420271,00.html
"Piekste mal 'nen Schwarzafrikaner?" (Der Spiegel; Teil I u.
II)
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,474220,00.html
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,474220-2,00.html
Warum verbrannte Oury Jalloh? (Stern)
http://www.stern.de/politik/deutschland/:Prozess-Dessau-Warum-Oury-Jall…
Jalloh-Tod vor Gericht (JungeWelt)
http://www.jungewelt.de/2007/03-28/041.php
Polizisten bestreiten Vorwürfe vor Gericht (Mitteldeutsche
Zeitung)
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksA…
Prozess um Tod in Polizeizelle (Hannoverische Allgemeine
Zeitung)
http://www.haz.de/wisp/296008.html
Prozess in Dessau um Tod des Asylbewerbers Jallow (Berliner
Kurier)
http://www.berlinonline.de/berliner-kurier/print/nachrichten/165123.html
Todesumstände von Oury Jalloh müssen restlos aufgeklärt werden (Grünen
Dessau)
http://www.pressrelations.de/new/standard/result_main.cfm?pfach=1&n_fir…
Qualvoller Tod in der Polizeizelle (bbv net)
http://www.bbv-net.de/public/article/aktuelles/panorama/deutschland/jus…
Hätte Oury Jalloh gerettet werden können? (FAZ)
http://www.faz.net/s/Rub21DD40806F8345FAA42A456821D3EDFF/Doc~E8AF05930C…
Polizisten wollen sofort gehandelt haben (Focus)
http://www.focus.de/politik/deutschland/fall-oury-jalloh_aid_51842.html
Dessau: Angeklagte Polizisten bestreiten Fehlverhalten (Mittelbayerische
Zeitung)
http://www.mittelbayerische.de/SID_753943c09d18a2ddeb150f64e174d521/nac…
Prozess um den Tod eines Asylbewerbers (WAZ)
http://www.waz.de/waz/waz.aktuell.volltext.php?zulieferer=dpa&redaktion…
Tod in der Zelle (Die Zeit)
http://www.zeit.de/online/2007/13/prozessbeginn-oury-jalloh
Prozess um Asylbewerber-Tod: Polizisten bestreiten Vorwürfe (Hamburger
Morgenpost)
http://www.mopo.de/2007/20070327/deutschland-welt/politik/prozess_um_as…
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Video Berichte/Reports/Reportage/Reportajes:
http://www.stern.de/video/585691.html?nv=ct_rl&backref=%2Fpolitik%2Fdeu…
http://www.mdr.de/mdr-um-zwoelf/4290570.html
http://www.mdr.de/mdr-um-zwoelf/4290649.html
http://www.mdr.de/nachrichten/4290539.html
Fotogalerie/Photo Gallery/Galerie de photographies/Galería de fotos
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/XPage&atype=ks…
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Veranstaltungshinweis
Der Oury-Jalloh-Prozess in Dessau – die
internationalen
ProzessbeobachterInnen berichten
Fr. 30.3.07 ab 20:00h
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Es werden diskutieren:
– Rosa Amelia Plumelle-Uribe (Rechtsanwältin aus Paris, Autorin
von
"Weiße Barbarei");
– Silas Nkanunu (Rechtsanwalt aus Südafrika, Präsident der
National
Association of Democratic Lawyers);
– Suresh Grover (The Monitoring Group, London);
– Wolf-Dieter Narr (Komitee für Grundrechte und Demokratie);
– Silvia Luwadio-Ngeyisadila (Schwester von Dominique
Kouamadio, der im April 2006 in Dortmund von der Polizei erschossen
wurde).
- Regina Kiwanuka (Flüchtlingsaktivistin aus Uganda, lebt in
Nürnberg)
Nähere Informationen hier:http://oury-jalloh.so36.net
Veranstalter: Initiative in Gedenken an Oury Jalloh
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Erklärung der Nebenklage-vertreterinnen
Das ist eine gemeinsame Erklärung aller Nebenkläger bzw.
Nebenklagevertreterinnen zur Anklage und zu dem nun laufenden gerichtlichen Verfahren:
Diese Erklärung ist insbesondere vor dem Hintergrund erforderlich, da unsere Mandanten nunmehr hier anwesend sind und erstmalig die Gelegenheit haben, sich zu diesem Verfahren zu äußern.
Für unsere Mandantinnen ist weiterhin unfassbar, wie es dazu kommen konnte, dass Oury Jalloh an allen vier Gliedmaßen gefesselt im Polizeigewahrsam Dessau verbrennen konnte.
Sie sind froh, dass es nun doch zu einer Hauptverhandlung gekommen ist, die jetzt die Chance bietet, die Vorgänge im Polizeigewahrsam Dessau umfassend aufzuklären.
Die Anklage der Staatsanwaltschaft, die hier verhandelt wird, geht von der Hypothese aus, dass Oury Jalloh sich selbst angezündet hat. Wir halten die Anklage, wie sie hier verlesen worden ist, für eine Hypothese, für einen Geschehensablauf, der zwar denkbar ist, aber insgesamt wenig plausibel, da hier eine Vielzahl von Unwahrscheinlichkeiten zusammen hätten kommen müssen. Nach unserer Auffassung ist nach wie vor ungeklärt, wie es zu dem Brandausbruch in der Zelle gekommen ist.
Umso mehr hoffen wir, dass in diesem Verfahren allen Prozessbeteiligten die Möglichkeit gegeben wird, den Geschehensablauf im Polizeigewahrsam vollständig aufzuklären, ohne sich nur auf die konkreten Vorwürfe gegen die Angeklagten S. und M. zu beschränken. Wir hoffen auch, dass insbesondere die Vertreterinnen der Nebenklage seitens des Gerichts in
ihrem Fragerecht nicht behindert werden.
Wir gehen davon aus, dass sowohl die Öffentlichkeit, als auch unsere Mandanten das Recht auf eine umfassende Aufklärung haben. Dies ist im Übrigen auch für die hier Angeklagten im Rahmen der Strafzumessung von Bedeutung.
Die umfassende Aufklärung wird auch ergeben, dass möglicherweise noch andere Personen für den Tod von Oury Jalloh die Verantwortung tragen.
Schon die Praxis der Fixierung, wie sie im Polizeigewahrsam Dessau bis zum heutigen Tag angewandt wird, ist menschenunwürdig und hat gezeigt, dass einem derartig gefesselten Menschen jede Möglichkeit genommen wird, sich einer Notsituation selbst zu retten.
Download this as a file hallo hier ist der link zum video über den ersten Prozesstag
http://www.umbruch-bildarchiv.de/bildarchiv/ereignis/270307oury_jalloh_…
Bitte verteilt ihn weiter!!!
lieben Gruss
http://www.mdr.de/nachrichten/4286435.html
+++ Presseberichte von: Süddeutsche Zeitung, Taz, Der Spiegel,Frankfurter Rundschau, JungeWelt, Indymedia Deutschland, Stadt Dessau,Focus, Mitteldeutsche Zeitung+++
Tod in der Zelle (Süddeutsche Zeitung)
http://jetzt.sueddeutsche.de/texte/anzeigen/372611/TrkHomeMagTsr1
Tod auf der Wache + Die Beobachter (Taz)
http://www.taz.de/pt/2007/03/27/a0177.1/text
http://www.taz.de/pt//2007/03/27/a0175.1/text
Mysteriöser Feuertod in Polizeizelle 5, Seite 1 und 2 (Der
Spiegel)
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,473384,00.html
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,473384-2,00.html
Verbrannt in einer Zelle (Frankfurter Rundschau)
http://www.fr-online.de/in_und_ausland/politik/aktuell/?cnt=1103154
Gefesselt verbrannt (Junge Welt)
http://www.jungewelt.de/2007/03-27/050.php
It's Terrorhysterie, Baby! (Indymedia)
http://de.indymedia.org/2007/03/171677.shtml
Prozessbeginn im Todesfall Oury Jalloh (Stadt Dessau)
http://www.dessau.de/index.asp?MenuID=108&NewsID=139&NewsLocation=1&Tot…
http://www.dessau.de/DownLoads/oury_yallow.pdf
Polizist rechtfertigt Abschalten des Feueralarms (Focus)
http://www.focus.de/politik/deutschland/fall-oury-jalloh_aid_51629.html
Mariam Djombo Jalloh als Prozessbeobachterin in Dessau (Mitteldeutsche Zeitung)
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksA…
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+++ Internet-Video: Tod in der Zelle+++
+++ Bericht der Delegierten Rosa Amelia Plumelle-Uribe(Spanisch)+++
+++ Mumia Abul Jamal über Oury Jalloh+++
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Kommt zum Prozess am 19. und 20. April!!!
Treffpunkt in Berlin für die gemeinsame Fahrt nach Dessau ist am
ReiseCenter Friedrichstrasse:
***Mi. 18. April 2007 - 18.30 Uhr***
BUNDESWEITE DEMO - 23. Juni, 13 Uhr - Hbf Dessau
Das Wort bleibt Unseres!
Struktureller Mord bekämpfen!
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Tod in der Polizei-Zelle - Warum starb Oury Jalloh?
Bericht: Pagonis Pagonakis
Im Januar 2005 starb der Asylbewerber Oury Jalloh unter mysteriösen
Umständen im Dessauer Polizeigewahrsam. Gefesselt an Händen und Beinen,
verbrannte er in einer gefliesten Zelle. Vor zwei Wochen begann nun am
Landgericht Dessau ein Prozess gegen zwei Polizisten. Die Anklage:
Fahrlässige Tötung bzw. gefährliche Körperverletzung mit Todesfolge
durch Unterlassen. Oury Jalloh, so die These der Staatsanwaltschaft,
habe das Feuer selbst mit einem bei der Durchsuchung übersehenen
Feuerzeug entfacht. Aber ist das plausibel? MONITOR liegen neue Details
aus den Ermittlungen vor, denen bisher nicht nachgegangen wurde und die
viele Fragen aufwerfen.
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Informe de Rosa Amelia Plumelle-Uribe
miembro de la Delegación Internacional invitada para ir al Palacio de Justicia de Dessau con el fin de observar el transcurso del proceso por la muerte de Oury Jalloh
Oury Jalloh era un Africano originario de Sierra Leona y refugiado en Alemania donde había presentado una solicitud de asilo. El 07 de enero del 2005, en horas de la mañana, él fue detenido por la policía en le ciudad de Dessau porque supuestamente había fastidiado a dos mujeres.
El fue embarcado en un vehículo de la policía y conducido a la comisaría de Dessau donde fue encerrado en una celda situada en el sub-suelo. Allí, encadenado por las manos y los pies, fue extendido sobre un colchón colocado en el suelo y atado a unos ganchos fijados en el muro y en el suelo. Algunas horas más tarde, hacia el medio día, un incendio devastó la celda N° 5 en la cual Oury Jalloh se encontraba encadenado. El murió, encadenado, sin que los policías pudiesen intervenir.
Las autoridades, particularmente el procurador, avanzaron rápidamente y en seguida sostuvieron la tesis de un suicidio. Según esa hipótesis, Oury Jalloh, encadenado por los pies y las manos a los ganchos fijados en el muro y en el suelo, habría tenido de todos modos la posibilidad de utilizar un encendedor para provocar el incendio. Sin embargo, algunos refugiados, entre ellos Mouctar Bah, convencidos de que se trataba de un crimen, se movilizaron para evitar que la encuesta no fuese archivada por « falta de mérito » como suele ocurrir en los casos en que la victima es un inmigrado o una persona más o menos marginalizada. Ellos exigieron que antes de concluir validando definitivamente la tesis del suicidio, se busque la verdad y se haga una investigación para conocer las circunstancias que condujeron a la muerte de Oury Jalloh.
Pese a la reticencia de la policía lo mismo que de las autoridades judiciarias, la instrucción del sumario avanzó gracias a la presión de « La Asociación por la memoria de Oury Jalloh ». Esa Asociación lanzó una campaña por la clarificación de lo que ahora se conoce como el caso Oury Jalloh. Es asi como al cabo de dos años de movilización y de mediatización del caso, dos policías han sido objeto de una inculpación y el proceso fue programado para los días 27, 28, 29, 30 de marzo 2007 y los días 19 y 20 de abril del mismo año.
La campaña por la clarificación de la muerte de Oury Jalloh invitó a una Delegación internacional para que fuese al palacio de Justicia de Dessau con el fin de presenciar y seguir, en calidad de observadora, el desarrollo de los dabates y haga conocer sus propias impresiones. Dicha Delegación, asesorada por el Señor Kay Wendel, estaba formada por los Señores Silas Nkanunu, Rolf Gössner, Wolf-Dieter Narr, Elliot Perkins y por las Señoras Regina Kiwanuka, Silvia Luwadio-Ngeyisadila y Rosa Amelia Plumelle-Uribe.
El Proceso
El martes 27 de marzo, a las nueve de la mañana como estaba previsto, fue declarada abierta la primera audiencia del proceso por la muerte de Oury Jalloh.
En el banquillo de los acusados, el Señor März, uno de los policías que había requisado a Oury Jalloh. A él se le acusa de homicidio por negligencia por no haber confiscado a la victima el encendedor del cual, según la hipótesis del ministerio publico, Jalloh encadenado por los pies y las manos, se habría servido para ponerle fuego al colchón.
El otro acusado, el Señor Schubert, responsable del servicio en la comisaría en el momento de los hechos, es procesado por lesiones corporales que causaron la muerte. El ministerio público reprocha al Señor Schubert de haber causado lesiones corporales que causaron la muerte. Le atribuye la responsabilidad de la muerte de Oury Jalloh por haber ignorado, e incluso haber desconectado, la señal de alarma desatada por el incendio.
Después de la lectura de una declaración hecha por el procurador, la parte civil solicitó autorización para leer una corta declaración. El juez expresó su desacuerdo afirmando que para él, se trataba de un proceso como cualquier otro. Pero la parte civil insistió, explicando que el interés público de ese proceso era diferente.
Finalmente, la parte civil obtuvo satisfacción sobre ese punto y fue autorizada a leer dicha declaración. Acto seguido, el abogado defensor del Señor März de una declaración escrita por su cliente. Un aspecto particularmente interesante fue introducido por la parte civil cuando ésta mencionó el caso de una persona que murió también en esa misma comisaría de Dessau y en la misma celda N° 5 en donde Oury Jalloh murió calcinado por el fuego. Se trata del Señor Bichtermann, detenido por la policía en noviembre del 2002, conducido a la comisaría y encerrado en la celda N° 5 en la cual falleció sin que los policías encargados de vigilar y controlar su estado no hubiesen notado nada.
El juez no quería que este caso fuese evocado porque él no veía el interés de retomar una encuesta que había sido archivada por « falta de mérito ». Pero la parte civil recordó que en efecto, dicha encuesta había sido archivada muy rápidamente sin que se hubiese aclarado cual fue el comportamiento de los policías para con esa persona que, en el año 2002 murió en esa celda cuando el Señor Schubert ya era el responsable del servicio en la comisaría.
La parte civil logró hacer valer la utilidad de conocer cual fue en la epoca, el comportamiento del policía responsable, con el fin de hacer una evaluación correcta de su comportamiento en el caso que nos ocupa.
El juez terminó admitiendo que el caso de éste hombre muerto en el año 2002 en la celda N° 5 pueda ser considerado en el proceso pero con la condición de no abordar la validez de la encuesta ni de la decisión de archivarla… La evocación de ese caso debía limitarse, estrictamente, a conocer el comportamiento que habría tenido el responsable del servicio. En cuanto al acusado Señor März, él no quiso responder a las preguntas que le formuló la parte civil y era su derecho.
El Señor Schubert
El acusado Señor Schubert leyó una declaración detallando cada uno de los hechos relativos a la alarma de incendio. De manera esencial, él afirmó haber interrumpido la alarma porque en varias ocasiones, en el pasado, esa alarma había sonado sin que por lo tanto hubiese el fuego.
Interrogado por el juez que quería saber lo que él había hecho entre la primera y la segunda vez que oyó la alarma, el acusado dijo que después de haber interrumpido la alarma, él empezó a reflexionar respecto al alcantarillado, al agua, a la tubería…
Interrogado por un abogado de la parte civil, el acusado dijo que fue para proteger la seguridad de Oury Jalloh, justo para que no se hiciese mal que lo habían encadenado por las manos y los pies atado a los ganchos fijados en el muro y en el suelo.
Como el acusado era responsable del servicio, el abogado de la parte civil le preguntó cuales son los conocimientos precisos que se deben poseer para acceder a ese puesto. Acto seguido, él quiso saber si el Señor Schubert era un buen policía como esos que conocen bien las instrucciones que deben seguir para hacer su trabajo. El policía no quería responder a esa pregunta y el juez intervino para decir que la pregunta no era pertinente. La parte civil argumentó que muy al contrario, la pregunta era pertinente y volvió a formular de nuevo la misma pregunta. Pero el juez mantuvo su oposición y ésta tuvo que renunciar…
Un abogado de la parte civil preguntó al acusado cómo podía él explicar que su colega, quien compartía con él la misma oficina, haya oído, por el citófono, los gritos de Oury Jalloh mientras que él sostiene no haberlos oído. Para esa pregunta no hubo una respuesta o explicación lo cual es lamentable ya que se trata de un aspecto particolarmente importante. En cambio, él explicó que el encadenamiento de los pies y las manos tiene lugar cuando la persona es agresiva y puede hacerse mal.
Un abogado de la parte civil retomó la grabación de una conversación que tuvo lugar entre el acusado y el médico del servicio de salud que funciona en la comisaría. El policía pregunta al médico : « Quiere usted picar a un Negro ? » El médico respondió : « Ay carajo ! Yo nunca le encuentro las venas a esos Negros. » El policía agregó : « Entonces
traiga una canula especial. » Y el médico de responder : « De acuerdo, ya llego ». A la lectura de esa conversación, una persona entre los Negros que se encontraban en la sala lanzó un grito desgarrador gritando que eso es el racismo. Ese hombre fue evacuado de la sala mientras que él denunciaba el comportamiento racista de la parte del policía. El abogado preguntó entonces al acusado que si eso que había dicho la persona que fue evacuada de la sala era verdad, pero el acusado dijo que no deseaba responder. Interrogado por la parte civil para saber si ya hubo algún homicidio en su servicio, el juez intervino para decir que en la epoca el acusado no había incurrido en ninguna falta.
Retomando el tema de la alarma de incendio que el acusado había neutralizado porque el ruido le interrumpía una conversación que él sostenía por teléfono, su abogado defensor intervino para precisar que de todos modos, no era muy claro si se trataba de fuego ; a lo cual la parte civil respondió para recordar que se trataba de una alarma de incendio y quiso conocer lo que se aconseja hacer en esos casos según los manuales de instrucción. El juez que, decididamente, se mostraba muy comprensivo… para con los policías, intervino para explicar que si uno se pone a seguir todas las instrucciones respecto al fuego, sería algo para nunca terminar.
El Señor Mamadou Bah
El primer día del proceso, en horas de la tarde, fue interrogado un testigo originario del país de Oury Jalloh. Ese testigo Señor Mamadou Bah fue interrogado en la lengua de su país con la ayuda de un traductor. El juez quería saber si Oury Jalloh había ido a la escuela en su país antes de irse para el extranjero, pero el Señor Bah no lo sabía ya que él se había conocido con Oury en Alemania y por lo tanto, no sabía lo que éste había hecho en su país antes de irse. El juez quería absolutamente que el testigo conociera todo sobre el pasado de Oury Jalloh y como el testigo, aparentemente, no concocía gran cosa al respecto, el juez le preguntó si eso no le parecía un poco raro.
Acto seguido, él quería hacer decir al testigo que, Oury Jalloh se exasperaba en cuanto tomaba bebidas alcoholicas, pero el testigo dijo que más bien ocurría lo contrario, porque después de haber tomado Jalloh dormía mucho. Sin embargo, el juez creía saber que Oury Jalloh se volvía fácilmente violento y como el testigo ignoraba ese lado violento, el juez insistió en que según el protocolo de un interrogatorio anterior, el Señor Bah habría afirmado que Jalloh se volvía violento. Pero el testigo dijo no saber por qué le habían atribuido esa afirmación que él no había hecho. El abogado que lo acompañaba quiso saber donde y en qué idioma había sido interrogado el testigo. En realidad, el Señor Bah había sido interrogado por la policía, en alemán y sin nadie que pudiese asesorarlo.
Aparentemente, era necesario que Oury Jalloh fuese una persona muy agitada, exasperandose rápidamente y con una propensión a ponerse violento para explicar asi la necesidad de haberlo detenido, encacadenado por los pies y las manos.
El juez quería saber también si Oury Jalloh era un hombre afortunado y satisfecho de la vida… o si era más bien depresivo, frustrado e infelíz.
El Señor Bah respondió diciendo que Oury Jalloh no le había hablado nunca al respecto y el juez le formuló varias preguntas exigiendole al testigo que explicara las razones por las cuales Jalloh consumía bebidas alcohólicas y si era para escapar a la nostalgia de su país.
Como el testigo dijo que él no sabía, el juez le exigió que respondiera a la pregunta. El abogado intervino pero el juez quería absolutamente que el testigo supiera y explicara por qué bebía Jalloh. Finalmente, el testigo hizo valer su ignorancia al respecto señalando que él personalmente nunca tomaba bebidas alcohólicas y no sabía por qué otros lo hacen. Interrogado para saber si Oury Jalloh había tenido dificultades con la policía, el testigo respondió que todos ellos tienen dificultades porque desde que un policía los ve, inmediatamente los quiere controlar.
Ese interrogatorio provocó en la sala un cierto malestar, una especie de embarazo por la manera poco cortés y en cierto modo intimidatoria, para dirigirse al testigo Mamadou Bah. Cada uno debió preguntarse o imaginar lo que puede ser la situación de un inmigrado en una comisaría de la policía, hablando en un alemán aproximativo, sin una persona para asesorarlo y además, interrogado por uno o dos policías seguramente mucho menos formados que el Señor juez en materia de Derechos Humanos.
Visiblemente, era necesario que Oury Jalloh fuese infortunado y depresivo para explicar su decisión de suicidarse prendiendole fuego al colchón mientras que él estaba encadenado.
Señoras Karin R + Angelika B
El testimonio de las señoras que dieron origen a la arrestación de Oury Jalloh por el motivo de haberlas importunado, no me parece haber aportado muchas luces salvo el hecho de enterarnos que en realidad, no ocurrió gran cosa entre ellas y él.
Una de las dos mujeres que había llamado a la policía porque él la importunaba, afirmó que Oury no olía a alcohol y que él estaba más bien drogado. Ella agregó que Oury Jalloh quería un teléfono portable, pero que ya él tenía uno. Su colega dijo que ella no había comprendido en qué idioma hablaba Oury Jalloh, pero a pesar de todo, ella había comprendido que él quería el teléfono portable…
Un breve intercambio de palabras tuvo lugar entre el juez y uno de los abogados de la parte civil que señaló el problema creado por el testimonio de esa señora que cambiaba cada vez sus afirmaciones. Por ejemplo, según el protocolo de un interrogatorio anterior, ella había dicho que Oury Jalloh no había fumado, pero en el proceso ella dijo que
pensaba que si, que ella creía que él había fumado. Igualmente, según el protocolo anterior, ella había dicho que Oury Jalloh no sangraba, pero en el proceso ella dijo que en realidad si sangraba. Cuando el abogado le señaló la contradicción de su afirmación con lo que antes había dicho al respecto, ella dijo que en efecto, él no sangraba.
A decir verdad, había la sensación de que era absolutamente necesario que Oury Jalloh hubiese fumado justo antes de su arrestación para explicar la existencia del encendedor que, según el ministerio público, él habría conservado pese a la requisa de la cual había sido objeto.
Otros testimonios
El testimonio del Señor Bernd Meyer es por lo menos curioso.
Ese policía había llevado a cabo un control en el servicio en el cual se encontraba detenido Oury Jalloh. El había estado en la celda N° 5 y en un primer interrogatorio había dicho que vió un charco de agua en la celda. En el proceso él aseguró que no había visto nada y dijo que no comprendía por qué había hablado de un charco de agua en el interrogatorio anterior. El explicó que Oury Jalloh quería que le retirasen las cadenas y que se lo había solicitado, pero que le había respondido que no. Que él dejó a Oury Jalloh encadenado en la celda y fue a ver al jefe del servicio para devolver la llave de la celda. El dijo haber colocado la llave en su lugar, en una bolsita plastica, pero él no sabe donde se encuentra la bolsita plastica para meter la llave!!!
Explicó que después que llamaron al cuerpo de bomberos, ellos esperaron en el patio de la comisaría, pero no recuerda si alguno de ellos habló con los bomberos cuando estos llegaron. Tampoco recuerda de qué habló con sus colegas mientras esperaban la llegada de los bomberos.
La abogada de la parte civil le preguntó si él había pensado en el hombre que estaba atado en la celda, pero el juez intervino para oponerse a la abogada porque él no quería que ella preguntara al policía si él no había pensado que ese hombre, encadenado en la celda, tal vez estaba vivo todavía. Un vivo intercambio tuvo lugar entre el juez que no veía la razón o la pertinencia de esa pregunta que él consideraba de orden moral, y la abogada que le pidió el favor de no discutir las preguntas que ella formulaba al testigo.
Un cúmulo de contradicciones
El testimonio del Señor Jurgen Semler, presenta algunos aspectos por lo menos inquietantes en lo que se refiere a la humanidad, o a la falta de humanidad tratandose de funcionarios que, sin embargo, se supone que tienen la misión servir y proteger la sociedad. Ese policía recibió la orden de hacer un control en la celda donde se encontraba encadenado Oury Jalloh. Según sus palabras, él tomó la llave de la bolsita que se encuentra siempre en el mismo lugar, pero no recuerda el lugar de la bolsita. Ni siquiera el procurador consiguió hacerle recordar en qué lugar se encontraba la bolsita de la llave. El testigo dijo que él entró con su colega a la celda N° 5 y después de verificar que el detenido estaba bien, le dijo que se calmara y que durmiera, y luego salió de la celda cerrando la puerta con la llave. A una pregunta del procurador, el testigo respondió que él no había visto nada de particular en la celda. El procurador le pide que reflexione bien y que trate de recordar porque según el protocolo del interrogatorio de hace dos años, ese mismo testigo dijo que había visto un charco de agua en la celda. Ante el tribunal, él afirma haber recordado que en realidad, él no había visto nada.
Interrogado por el juez respecto a un detector de humo, el testigo dice que había uno. Pero según el protocolo anterior, él había sostenido que no había detector de humo. Cuando le señalaron la evidencia de esa contradicción grotesca, el testigo explicó que en un primer momento él había olvidado, pero que después recordó que había un detector de humo.
Respecto a los extintores, el testigo no recordaba en qué lugar se encontraban. Con mucha dificultad terminó recordando que hay un extintor en el pasillo pero no pudo recordar si ya estaba ahí el día del incendio.
Resultó bastante curioso enterarnos de que en el manojo de llaves, el testigo no tenía la llave para abrir las esposas con que Oury estaba encadenado.
El procurador quiso saber cómo habría podido ayudar a la persona encadenada, por ejemplo en caso de asfixia, puesto que él no tenía la llave para liberarlo de los grillos y esposas.
Interrogado por el procurador respecto al charco de líquido en la celda, el testigo dijo que él no entró a la celda, que en realidad él no había visto a Oury Jalloh y que en consecuencia, él no podía haber visto el famoso charco de líquido. El procurador quiso saber entonces cómo era que había hecho para hablar con Oury Jalloh y también cómo había hecho para ver que el detenido balanceaba la cabeza y podía mover las manos a pesar de las esposas. Para una persona que no había entrado a la celda y que, realmente, no había visto al detenido, su versión era por lo menos, perturbadora.
Un abogado de la parte civil evocó el caso de la persona que, en el año 2002, falleció en la misma celda N° 5. El abogado del Señor Schubert se opuso a la evocación de ese caso anterior al 2005 alegando que él no comprendía la relación entre ese incidente del 2002 y el proceso. Su colega, el defensor del Señor März sostuvo que no había nada que ver entre esos dos casos y ambos afirmaron que todo cuanto había que decir respecto al caso de 2002, había sido dicho durante la encuesta. Una encuesta que, no olvidemos, fue rápidamente interrumpida y archivada.
Es útil saber que aunque el Señor Bichtermann era Alemán, pertenecía al grupo de personas vulnérables porque socialmente marginalizadas.
Sin embargo, la parte civil consiguió hacer valer la pertinencia de evocar el caso de ese hombre que después de haber sufrido una fractura craneana murió en la celda N° 5 sin que, aparentemente, eso hubiese planteado mayores problemas eticos o jurídicos a quienes habían tenido la responsabilidad de controlarlo. Para la parte civil, se trataba de saber cual es normalmente, la actitud asumida por la policía cuando deben vigilar a una persona que por su estado necesita ser controlada.
Como el procurador encontró pertinente la petición de la parte civil, el juez autorizó las preguntas estrictamente relacionadas con el comportamiento de los policías que habían controlado el estado del Señor Bichtermann en el año 2002.
El testigo contó su jornada de ese día de noviembre del año 2002. El había descendido con un colega para hacer un control a la persona que se encontraba en la celda N0 5. Cuando llegó a la celda, vió a un hombre acostado sobre la cama e intentó despertarlo, pero el hombre no estaba en condiciones aptas para ser liberado, parecía muy « borracho ». El testigo partió con su colega y más tarde regresó, pero el detenido que mientras tanto había cambiado de lugar seguía durmiendo.
El testigo no sabe si el acusado, Señor Schubert jefe del servicio, había descendido a la celda. Ese testigo había notado que el detenido dormía mucho, eso fue todo.
Un abogado de la parte civil le preguntó si cuando hizo el segundo control no había notado que el detenido presentaba una herida, pero el respondió que no había notado nada. Entonces el abogado leyó el protocolo de la declaración hecha en la epoca por ese mismo testigo ya que ahí hablaba de sangre en el rostro del detenido.
Esfuerzo inútil. El testigo no recuerda.
El abogado quiso saber si el testigo no estuvo sorprendido de constatar que después de haber dormido durante 15 horas el detenido siguiera durmiendo, pero el testigo dijo no recordar. El abogado le pidió que dijera de qué manera había descrito ante el jefe del servicio el estado de ese detenido que dormía de manera ininterrumpida. El testigo explicó que él había dicho que el detenido dormía mucho, eso es todo.
Algunas constataciones sorprendentes
El testimonio del Señor Scheib habrá sido interesante en varios aspectos.
En primer lugar, hubo la precisión del abogado defensor del Señor März, el policía acusado por no haber visto el encendedor que, según la hipótesis del ministerio público, Oury Jalloh habría escondido mientras que lo requisaban. EL abogado defensor sostuvo que su cliente no podía ser más responsable que el testigo Scheib ya que los dos policías
fueron los encargados de requisar a Oury Jalloh.
Uno de los abogados de la parte civil intervino para expresar su sorpresa e incomprensión por el hecho de que el policía Scheib no hubiese sido asociado al proceso.
El testigo contó que en la mañana del 07 de enero de 2005, una colega lo llamó por teléfono porque había un hombre violento que importunaba a dos Señoras. Entonces él partió con sus colegas para buscar a ese hombre violento, pero él no sabe muy bien lo que ocurrió. El hombre ya se había alejado de las dos mujeres cuando ellos llegaron y le pidieron sus papeles de identidad. El hombre no presentó sus papeles y no quería dejarse requisar. Tres policías tuvieron que intervenir para conducirlo hasta el vehículo de la policía, pero el tipo resistía con las manos y los pies. E incluso, dentro del vehículo siguió resistiendo. Cuando llegaron a la comisaría, lo condujeron al consultorio médico de la entidad y mientras esperaban la llegada del médico, el testigo con su colega März requisaron al detenido que además, estaba muy agitado.
Después del exámen medical, encadenado, Oury Jalloh fue conducido por los tres policías a la celda N° 5 en donde le colocaron los grillos suplementarios. El procurador quiso saber quien había considerado necesario encadenar a Oury Jalloh, pero el testigo respondió que él no podía decirlo. El procurador quería saber también si normalmente las cosas se pasan de esa manera pero el testigo dijo que él prefería no decir nada en lugar de inventar falsas respuestas. Interrogado por un abogado de la parte civil, el testigo admitió que cuando ellos llegaron al lugar en donde se encontraba Oury Jalloh, la situación era calmada.
Pero no intentaron saber qué había ocurrido porque para ellos, era evidente que ese hombre había importunado a las dos mujeres que habían llamado por teléfono a la policía.
Un abogado de la parte civil pidió al testigo que le explicara las razones por las cuales había sido necesario encadenarle también los pies además de las manos ; el testigo que respondió que era para evitar que Oury Jalloh se hiciera mal a si mismo. El abogado insistió preguntando si eran necesarios los grillos y el juez respondió con un « SI » bastante categórico. Sine embargo, el abogado continuando el interrogatorio preguntó al testigo que si ellos actuaban de la misma manera en todos los casos o si era solamente tratandose de ciertas personas. El testigo explicó que ese tratamiento estaba reservado a quienes se conducen como lo había hecho Oury Jalloh quien estaba agitado y gritaba todo el tiempo.
El inconveniente es que según el el protocolo de una declaración anterior, ese mismo testigo había dicho que las cosas se habían pasado calmadamente y no había señalado ninguna agitación en el comportamiento del detenido. El abogado leyó en el protocolo anterior lo que al respecto había dicho el testigo y le preguntó porqué había tanta diferencia con lo que estaba diciendo ante el tribunal…
A medida que avanzaban los interrogatorios y contra-interrogatorios en el tribunal, se podía constatar que en realidad, los policías no sabían o no querían decir por qué habían detenido a Oury Jalloh.
Lo que sigue
La primera parte del proceso se terminó, como previsto, el viernes 30 de marzo y la segunda parte tendrá lugar lod días 19 y 20 de abril próximo. Yo ignoro cuál será el resultado jurídico de ese proceso cuyo objetivo debe ser aclarar las circunstancias que condujeron a la muerte de Oury Jalloh, calcinado, cuando se encontraba encadenado en una celda de la comisaría de policía en Dessau. Yo no sé si al final conoceremos la verdad. Pero desde ya, la Delegación internacional que siguió el desarrollo del proceso, posee suficientes elementos para comprender que la muerte de Oury Jalloh es, en una gran parte, el resultado del no respeto de los Derechos Humanos fundamentales cuando se trata de los inmigrados y de todos aquellos cuya vida parece menos respetable porque menos preciosa que otras vidas humanas.
Ese proceso habrá tenido el mérito de permitir al tribunal y al gran público de descubrir o de verificar que algunos comportamientos contrarios al respeto de los Derechos Humanos se encuentran solidamente instalados en el seno de la policía. Esa constatación es aún más inquietante si se tiene en cuenta que no se trata de una exclusividad alemana. Actos de violencia racista cometidos por la policía son a menudo denunciados por las Asociaciones de defensa de los Derechos Humanos en Francia, en Italia, en Gran Bretaña, en los Estados-Unidos de América y en otros países. Los pueblos del mundo han conocido y sufrido el desprecio hacia todos aquellos cuya vida, por el mero hecho de sus orígenes, parece menos preciosa y, como consecuencia, menos respetable. Ese desprecio es un viejo componente de los métodos de esclavización y de destrucción aplicados por las antiguas potencias colonizadoras contra los pueblos que tuvieron la desgracia de caer bajo su dominación.
Ese desprecio, durante largo tiempo reforzado por la jerarquización racial construida al interior de la familia humana, permitió la banalización de los crímenes de genocidio cometidos por las potencias europeas contra los pueblos Indigenas, inicialmente en América y posteriormente en Africa, en Australia y en los países asiaticos, antes de que los nazis introdujeran aqui mismo en Europa esos métodos que tan buenos resultados habían dado en otras latitudes. Ese desprecio racista, viejo de varios siglos y bien generalizado en las sociedades occidentales alimentó a la ideología racista del estado national socialista alemán y, desgraciadamente, sobrevivió a su derrota militar.
Asi se explica que por todas partes en Europa, el desprecio hacia los inmigrados sea cada vez más compartido y los actos de violencia racista de muchos policías sean aceptados por una buena parte de la población.
Asi se explica también, la fría indiferencia de los magistrados del tribunal ante la presencia y el sufrimiento de la madre de Oury Jalloh durante el proceso.
Una proposición
En Alemania, como en otros países, hay personas profundamente convencidas de que toda ida humana merece respeto. Valga reconocer al equipo de abogados que representan a la familia de Oury Jalloh ante el tribunal, más allá de su competencia profesional, la muy elevada calidad humana de la cual han hecho gala hasta ahora. Es también la ocasión para expresar mi gratitud hacia el equipo de Alemanas y de Alemanes gracias a quienes pude seguir el desarrollo del proceso. Ellos no me conocían y yo tampoco los conocía. Y sin embargo, ellos tuvieron la buena voluntad de llevar a cabo para mi la traducción de todas las intervenciones, aportando asi una preciosa contribución a ese esfuerzo para que se haga JUSTICIA. A ellos mi gratitud por su solidaridad.
Se puede comprender lo dificil que resulta para los Europeos admitir que esos inmigrados tan rechazados aqui, originarios de países que han sido empobrecidos por las potencias europeas, simplemente han querido escapar de la miseria provocada por el saqueo de sus riquzas o huír de las dictaduras o de los gobiernos marionetas sostenidos por las democracias occidentales. Pese a la dificultad mencionada, he conocido Europeos y entre ellos varios Alemanes a quienes debo reconocer el mérito de haber comprendido que en una democracia, el pueblo es co-responsable de los crímenes que cometen o hacen cometer contra otros pueblos los gobiernos que ellos eligen. A esos Alemanes me dirijo para formular, como una proposición, el deseo expresado por la Señora Silvia Luwadio-Ngeyisadila miembro de la Delegación.
El viernes 30 de marzo, a la salida del tribunal, la Delegación hizo una conferencia de prensa en el transcurso de la cual, la Señora Luwadio-Ngeyisadila, cuyo hermano Dominique Koumadio fue matado por la policía en Dortmund el 14 de abril de 2006, manifestó su esperanza de que el gobierno favorezca encuentros entre la policía, la población y los inmigrados, para que se les enseñe y aprendan que matar inmigrados no es un comportamiento aceptable. Yo me dirijo a todas y a todos quienes quisieran participar en la creación de un espacio de reflexión en donde el conocimiento del otro y el acercamiento entre seres humanos podrían favorecer la reconciliación del hombre con el hombre. Y yo propongo que en ese espacio, la problemática creada por la presencia de inmigrados aqui en Europa, asi como las causas históricas, económicas y políticas de esa inmigración, se conviertan en un objeto central de nuestra reflexión
Ese esfuerzo de información y de sensibilización es fundamental e indispensable porque desafortunadamente, el honesto ciudadano Alemán, como el honesto ciudadano Británico, Francés, Norte-americano, Holandés u otro, ignora los crímenes y sufrimientos que sus gobiernos han causado y siguen causando a la población de los países de donde vienen
todos esos inmigrados indeseables. Por lo tanto, el honesto ciudadano no sabe en qué medida, incluso cuando su situación individual aqui en Europa no es supremamente privilegiada, él beneficia del desastre infligido a esos pueblos. Y sobre todo, el honesto ciudadano europeo ignora que si él no hace parte de aquellos que participan directamente en el saqueo de la economía y de la vida de esos pueblos, es porque hay otros que lo hacen en lugar suyo. Si logramos comprender y hacer comprender elementales y realmente esenciales, contribuiremos ciertamente a que un día no haya Oury Jalloh que mueran encadenados en una comisaría de policía, en medio de la indiferencia general, justo por haber cometido el delito de nacer del otro lado de la barrera.
Rosa Amelia Plumelle-Uribe