Le Lauréat du Prix Nobel de la Littérature Wole Soyinka accuse l’Occident de détruire les autres civilisations
« Si vous ne pouvez pas l'avoir, et si vous ne la possédez pas» alors «inondez la», est la philosophie des Occidentaux, d’après Soyinka…..
Le professeur Nigérien Wole Soyinka, Prix Nobel de Littérature de 1986, a accusé les États-Unis et d'autres nations occidentales de détruire délibérément et subtilement toute forme de civilisation qui ne s’adapte pas à la leur.
Selon lui, l’Occident préfère détruire d’autres civilisations au lieu d’accepter qu’elles prospèrent parallèlement. Lors du London Littérature Festival, il a ainsi déclaré «Si vous ne pouvez pas l'avoir, et si vous ne la possédez pas» alors « inondez la», pour expliquer la philosophie des Occidentaux.
Il a aussi décrit l’invasion de l’Iraq comme attaque pour empêcher les Iraquiens de vivre leur forme de civilisation. Puis il a accusé les Américains d’imposer leur forme de démocratie aux Iraquiens. L’Amérique n’a d’ailleurs pas été le seul pays qu’il a accusé, quand il a expliqué que l’Occident tenterait toujours d’éradiquer toutes les civilisations qui ne lui sont pas similaires.
Pour souligner ses accusations, il a ainsi accusé l’Otan de ne pas avoir aidé les Afghans quand leur civilisation était en danger, il y a quelques années.
«Puisque la variété est l'épice de la vie, on doit permettre à d’autres cultures et d’autres civilisations de prospérer» à côté de celles de l’Occident. Et d'une manière générale, il doit y avoir une fin à la «mentalité exorciste» des Occidentaux vis-à-vis d’autres civilisation, a déclaré Soyinka.
En ce qui concerne son propre continent, Soyinka -qui a été le premier Africain à recevoir le Prix Nobel de la Littérature- pense que l’Afrique a échoué à montrer aux Occidentaux que la civilisation existait déjà avant l’arrivé des premiers missionnaires. «Le manque d’historiens Africains à fait croire aux Occidentaux que ce continent n’était pas civilisé».
Parlant de religion, Soyinka n’a pas hésité à critiquer le Christianisme et l’Islam, les deux plus importantes religions. «Je suis très amer quand je vois ce que la religion a fait au monde».
Soyinka, qui d’après les organisateurs avait le droit de choisir le sujet de son discours, a précisé: «Je suis pour la méthodologie. Mais pas pour la religion».
Il a aussi soutenu les nombreux leaders Africains qui ont demandé à l’ONU d’intervenir dans la crise du Darfour. «Il s’agit d’un génocide». Et «l’ONU doit donc intervenir au Soudan au nom des deux millions de déplacés».