Torture of Congolese civil society leader highlights need for greater help from international community
01-09-2010
The IRCT is, however, distressed to hear of Mr Bwira Kyah’s alleged torture at the hands of his captors.
According to information received by the IRCT’s member centre in Goma, the capital of North Kivu province in the eastern DRC men dressed in military uniform forced Mr. Bwira Kyahi to board a vehicle in the city, on 24th August. The men were alleged to belong to the Armed Forces of the Democratic Republic of Congo (FARDC) or the National Congress for the Defense of The People (CNDP) - an armed militia group originally established by Laurent Nkunda in the Kivu region of DRC.
Mr Bwira Kyahi allegedly subsequently endured severe torture at the hands of his captors for the duration of his captivity. The injuries sustained as a result of his torture require immediate specialised medical assistance which is not available in Goma.
“The case of Mr. Bwira Kyahi highlights the ongoing need for protection of human rights activists in DRC by the UN mission MONUSCO,” said Ms Brita Sydhoff, Secretary-General of the IRCT.
“Furthermore the case highlights the ongoing and horrific use of torture by armed militias in the DRC. In light of this we call on the Congolese authorities to bring the perpetrators of this abuse to justice. We also call on the international community to uphold legal obligations to support, politically as well as financially, the rehabilitation of the many torture victims in the troubled central African country,” added Ms Sydhoff.
Notes to Editors
1. Mr. Bwira Kyahi had been the subject of threats and acts of harassment in the past, especially following his publication of an open letter in late July in which he accused government soldiers in the Masisi area of human rights violations and called for their relocation.
2. The International Rehabilitation Council for Torture Victims is an independent non-profit global organisation with a membership of 146 rehabilitation centres in 73 countries and with over 25 years' experience.
The work of the IRCT is threefold:
* Rehabilitation of torture victims and their families;
* Ensuring victims' access to justice:
* Eradication of torture.
3. In the Democratic Republic of Congo, IRCT member centres SOPROP, CMM, Save and OASIS work with thousands of torture victims in aiding their rehabilitation each year. In this they face a constant struggle in financing their crucial work.
http://www.irct.org/news-and-media/irct-news/show-news.aspx?Action=1&Ne…
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Torture du leader de la société civile Congolaise a Masisi souligne la nécessité d'une plus grande intervention de la part de la communauté internationale
Le Conseil International de Réhabilitation pour les Victimes de Torture (IRCT) a exprimé aujourd'hui son soulagement concernant la libération de Sylvester Bwira Kyahi, le Président de la société civile de Masisi, un coalition des ONG's en République Démocratique du Congo (RDC).
L'IRCT est, cependant, troublé d'entendre parler des allégations de torture envers M. Bwira Kyahi aux mains de ses ravisseurs.
Selon les informations reçues par le centre membre de l'IRCT à Goma, capitale de la province du Nord Kivu dans l'Est de la RDC, des hommes vêtus d'uniformes militaires ont forcé M. Bwira Kyahi à bord d'un véhicule dans la ville, le 24 août. Les hommes étaient présumés appartenir soit aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) soit au Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) - un groupe de miliciens armés à l'origine créé par Laurent Nkunda dans la région du Kivu dans la RDC.
"Le cas de M. Bwira Kyahi souligne le besoin d’une protection permanente envers les défenseurs des droits de l'homme en RDC par la MONUSCO ", déclare Mme Brita Sydhoff, la Secrétaire Générale de l'IRCT.
"En outre, le cas met en met en évidence l'utilisation continue et horrible de la torture par des milices armées en RDC. À cause de ceci, nous appelons les autorités Congolaises d’amener les auteurs de ces abus à la justice. Nous appelons également a la communauté internationale de respecter les obligations juridiques pour appuyer politiquement et financièrement la réhabilitation de la torture de nombreuses victimes dans ce pays d'Afrique centrale en difficulté», ajoute Mme Sydhoff.
Notes aux rédacteurs
1. M. Bwira Kyahi avait été l'objet de menaces et d'actes de harcèlement dans les derniers mois, surtout après la publication d'une lettre ouverte à la fin de Juillet dans laquelle il accusait les forces gouvernementales dans la région de Masisi de violations des droits de l'homme et a appelé à leur réinstallation.
2. Le Conseil International de Réhabilitation pour les Victimes de la Torture est une organisation mondiale indépendante à but non lucratif avec un réseau de 146 centres de réhabilitation dans 73 pays et avec plus de 25 ans d'expérience.
Le travail de l'IRCT est triple:
* Réhabilitation des victimes de la torture et de leurs familles
* Garantir aux victimes l'accès à la justice
* L’éradication de la torture
3. Dans la République Démocratique du Congo, les centres membres de l’IRCT SOPROP, CMM, SAVE et OASIS travaillent avec des milliers de victimes de torture en facilitant leur réhabilitation chaque année. Dans ce but, ils doivent mener un combat constant pour le financement de leur travail critique.
République Démocratique du Congo
Défenseurs des droits humains Appels Urgents
Disparition de M. Sylvestre Bwira Kyahi
26 août 2010
L’Observatoire a été informé par l’ONG Solidarité pour la promotion sociale et la Paix (SOPROP) de la disparition de M. Sylvestre Bwira Kyahi, président de la Société civile de Masisi (nord Kivu) depuis le 24 août 2010.
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en République démocratique du Congo (RDC).
Description de la situation :
Selon les informations reçues, dans l’après-midi du 24 août 2010, aux environs de 14h, M. Sylvestre Bwira Kyahi a été victime d’un enlèvement par un groupe d’hommes armés en tenue militaire circulant à bord d’une Jeep, dans la ville de Goma, nord Kivu. Selon un témoin, ils auraient engagé un débat houleux avec M. Bwira Kyahi. Ces hommes appartiendraient aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Suite à cet incident, M. Bwira Kyahi ne s’est pas rendu au rendez vous qu’il avait avec des membres de SOPROP. Ces derniers ont tenté de le joindre par téléphone, toute la journée, sans succès. Depuis cette date, on reste sans nouvelles de M. Sylvestre Bwira Kyahi.
Depuis fin juillet 2010, M. Sylvestre Bwira Kyahi faisait l’objet de menaces de mort, notamment par téléphone et lors de visites des services de sécurité à son domicile, suite à la rédaction et à la signature d’une lettre ouverte, le 30 juillet 2010, à l’attention du Président de la République demandant la délocalisation des militaires du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du territoire de Masisi. La lettre demandait également l’arrestation de certains membres du CNDP en raison des exactions commises notamment par les troupes du Général Bosco Ntaganda et la nécessité de faire appliquer le mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de ce dernier.
Suite aux menaces dont il était victime, M. Bwira Kyahi avait quitté son domicile et attendait d’être relocalisé dans un lieu sûr.
L’Observatoire exprime sa plus grande inquiétude suite à la disparition de M. Sylvestre Bwira Kyahi, qui semble liée à ses activités de défense des droits de l’Homme, d’autant plus que sa disparition s’inscrit dans un contexte d’insécurité croissante et d’intimidations répétées à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme en RDC, et appelle les autorités congolaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour localiser M. Sylvestre Bwira Kyahi, protéger son intégrité physique et morale et procéder à sa libération immédiate et inconditionnelle.
Actions requises :
L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités congolaises en leur demandant de :
i. Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de M. Sylvestre Bwira Kyahi, ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme en République démocratique du Congo ;
ii. Prendre toutes les mesures nécessaires pour localiser M. Sylvestre Bwira Kyahi et procéder à sa libération immédiate et inconditionnelle ;
iii. Mener une enquête indépendante sur les faits mentionnés ci-dessus, afin que leurs auteurs soient identifiés, poursuivis et jugés conformément à la loi congolaise et aux dispositions internationales en matière de protection des droits de l’Homme ;
iv. Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme en RDC ;
v. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à son article 1 qui stipule que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales aux niveaux national et international” et son article 12.2 qui prévoit que “l’Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration” ;
vi. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la RDC.
Adresses
· S.E M. Joseph Kabila, Président de la République, Cabinet du Président de la République, Palais de la Nation, Kinshasa/Gombe, République Démocratique du Congo, Fax +243 88 02 120
· M. Alexis Thambwe Mwamba, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Cabinet du Ministre, bâtiment du Ministère des Affaires Etrangères, Kinshasa/Gombe, République Démocratique du Congo
· M. Luzolo Bambi, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ministère de la Justice et Garde des Sceaux, BP 3137, Kinshasa Gombé, République Démocratique du Congo, Fax : + 243 88 05 521
· Mission permanente de la République démocratique du Congo auprès des Nations unies, Avenue de Budé 18, 1202 Genève, Suisse, Email : missionrdc@bluewin.ch, Fax : +41 22 740.16.82
Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de RDC dans vos pays respectifs.