Deutsch/French/English:
Oury Jalloh: Gerechtigkeit für Mouctar Bah - Faxkampagne an die Stadt Dessau-Roßlau
https://thevoiceforum.org/node/682
French Text:
Justice pour Mouctar Bah
https://thevoiceforum.org/node/693
English:
Justice for Mouctar Bah – Fax Campaign against the city of Dessau-Roßlau
https://thevoiceforum.org/node/698
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Justice pour Mouctar Bah
Campagne contre les autorités administratives la ville de Dessau qui essaient de détruire les moyens d’existence d’un activiste africain. Son délit : avoir mis en doute la thèse du suicide avancée par la police après la mort de son ami Oury Jalloh brûlé vif dans une cellule de la police de Dessau et informé l'opinion publique sur les zones d'ombre de cette affaire:
http://www.umbruch-bildarchiv.de/video/gesetze/260106mouctar_bah.html
-WDR - Monitor Bericht vom 12.04.07 http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=19…
Tract de la campagne pour télécharger :
http://thecaravan.org/files/caravan/mouctar_bah.pdf
http://thecaravan.org/node/1454
Le matin du 7. janvier 2005, Oury Jalloh, un demandeur d’asile est arrêté par la police de Dessau. Pieds et mains liés par des chaînes à même le sol, Oury Jalloh fut victime d'un passage à tabac en règle de la part des policiers de Dessau. Quatre heures plus tard, sa cellule – entièrement carrelé – prend feu pour une raison inexpliquée. Au lieu de venir au secours de Oury Jalloh qui n'arrêtait pas de crier à l'aide, les policiers en service ont éteint à trois reprises le signal sonore d'alerte au feu, le laissant ainsi mourir calciné après d'indescriptibles et atroces souffrances.
Depuis ce jour, les amis de ce réfugié ouest-africain et des initiatives antiracistes de toute l’Allemagne revendiquent « élucidation, indemnité et justice ». Ils ont fondés « l’Initiative Oury Jalloh ». Avec pour devise« Oury Jalloh, c’était un meurtre ! » ils ont organisé des nombreuses actions de protestation à Dessau et dans d'autres villes d'Allemagne.
Mouctar Bah, un ami de Oury Jalloh et gérant d’un cybercafé au centre ville de Dessau
est la figure centrale et charismatique de ces actions. Suite à ses activités pour l'élucidation des causes de la mort de son ami, les autorités lui retirèrent en 2006 sa licence commerciale, avec la justification qu’il n’était pas assez actif contre le trafic de drogue autour de son magasin. Depuis ce temps il travaille comme employé dans le même cybercafé.
Aujourd'hui les autorités administratives de la ville de Dessau vont encore plus loin dans leur entreprise de persécution et d'intimidation de Mouctar Bah: il veulent lui refuser le droit de travailler dans le cybercafé à cause de soi-disantes plaintes de ses voisins à cause "du bruit et des déchets". Une autre raison avancée par les autorités, est qu'il occupe au cybercafé une fonction de direction et non de simple employé. En un mot , il veulent lui interdire complètement de travailler là-bas.
L'Etat fédéral de la Saxe-Anhalt, dont dépend la ville de Dessau, essaie aujourd'hui de polir son image en lançant une campagne dénommée "actif contre la xénophobie". Mais quand un réfugié est brûlé vif avec d'atroces souffrances, sous les yeux des policiers de Dessau, il a fallu un ami de la victime, lui-même d’origine africaine, pour rendre le cas publique. Ce n'est que sous la pression des activistes africains, antiracistes et de la presse que la justice a accepté d'examiner le cas du décès de Oury Jalloh..
A cause de son engagement contre la violence policière, l'arbitraire, et le racisme des institutions allemandes, Mouctar Bah est aujourd'hui victime d'intimidation, de mesures de rétorsion et de vengeance des autorités administratives de la ville de Dessau. Avec divers prétextes, il veulent aujourd'hui ruiner son existence, en lui interdisant de travailler dans le cybercafé.
Pour que l'arbitraire ne prenne pas le dessus,
Soutenons Mouctar Bah !
Mouctar Bah a ouvert son cybercafé, il y a quatre ans à Dessau. C’est l'un des rares lieux dans la ville où les réfugiés africains peuvent se rencontrer et se sentir à l’abri des brimades quotidiennes dont ils sont l'objet..
Mais depuis la mort de Oury Jalloh les autorités ont Mouctar à l'œil. Sous la pression de « l’initiative Oury Jalloh », fondé par lui, le procureur générale a été obligé de décréter une deuxième autopsie de la dépouille du réfugié brûlé vif. Cette autopsie a été réalisé par des experts indépendants.
Cette deuxième autopsie a permis de constater une fracture au niveau du nez de la victime, qui n'avait pas été constatée la première fois.
Dans le documentaire télévisé primé « Mort dans la cellule » du WDR (chaîne de télévision) et aussi dans des interviews avec d'autres médias, Mouctar Bah a douté de l’explication donnée par l'avocat général, selon laquelle Jalloh se serait brûlé tout seul avec son briquet, et cela malgré le fait qu’il était mis aux fers.
Mouctar Bah n’était pas aimé par l’administration municipale. Depuis trois ans l’administration a fait plusieurs tentatives pour lui retirer la licence commerciale de son café. Le simple fait que le café est fréquenté par des noirs et qu'il soit un point de rencontre pour eux a suffit pour accuser Bah que son café est une place pour des dealers des drogues.
Mouctar Bah a pourtant plusieurs fois porté plainte contre les dealers. On lui reproche alors de n’avoir porté plainte que quand les activités interdites étaient évidentes. C'est maintenant l’argumentation du tribunal administratif après que Mouctar Bah a porté plainte contre le retrait de sa licence. Le tribunal a entériné au début de 2006 la décision de l'administration municipale. Bah été forcé de céder le local, pourtant le nouveau propriétaire l'a embauché de nouveau. Après le délai légal de suspension d'un an, Mouctar Bah a demandé à récupérer sa licence commerciale.
L’administration ne peut refuser que s’il y a des raisons importantes. Mais quand on cherche, on finit toujours par trouver de nouvelles raisons.
Voici les nouveaux reproches, tels qu'ils figurent dans une lettre que l'administration lui a envoyée:
1. Parce qu’il a travaillé tout seul dans le magasin, et a eu en même temps une fonction dirigeante, il a transgressé contre l'interdiction qui lui était faite.
2. Sa clientèle salit les environs du café, urine contre les murs, et fait du bruit pendant la nuit.
3. Le trafic de drogue continue.
4. La police a observé que la majorité de sa clientèle sont des africaines qu’arrivent, sortent et retournent « plusieurs fois pendant la journée en vélo où à pied »
5. Quelques visiteurs du café sont sortis leur district d'assignation, et ont ainsi violés leur « Residenzpflicht » (la loi allemande sur l'asile limite le déplacement des demandeurs d'asile: il n'ont pas le droit de quitter le canton administratif où ils ont été assigné).
L'administration a fait aussi état de quatre plaintes contre Mouctar Bah. Deux plaintes sont d’un voisin du café, qui s'irrite de la présence des africains devant sa porte. Cet extrémiste de droite connu a déjà plusieurs fois attaqué verbalement Bah devant son café.
Il a à deux reprises attaqué physiquement MouctarBah. La deuxième fois Bah s'est défendu vigoureusement, au point que le voisin s'est retrouvé à l'hôpital. Pour se venger, il a porté deux plaintes contre Bah pour blessure corporelle.
Le juge a donné raison à Bah pour la première plainte: il a été victime et non agresseur: Bah été déclaré non coupable. La deuxième procédure n’est pas encore terminé. La troisième plainte vient d’un policier, qui s'est sentit offensé par Bah pendant le procès contre son collègue dans le cas de la mort de Oury Jalloh. Un non-lieu concernant la quatrième plainte a été rendu.
Le fait que quelqu’un a porté plainte contre lui est pour l’administration un indice « des grands défauts caractérielles ». L’administration constate: „ Un comportement, qui provoque des investigations par la police, permet, indépendamment des résultats de l'enquête de conclure que la personne a de grands défauts et n'accepte pas les normes de notre société et des lois de la R.F.A. »
Cette phrase montre l’intention absolue de l’administration de discréditer Mouctar Bah.
Mouctar Bah est rendu responsable du comportement de sa « clientèle », parce qu’ils sont des hommes qui sont surtout surveillés par la police à cause de leur couleur de peau et leur statut de demandeur d'asile.
Le fait que Mouctar Bah a informé la police quand il s'est rendu compte qu’il y a des dealers autour de son café est pour l’administration la preuve qu’il été renseigné sur les activités et lui reproche de ne les avoir pas fait cesser.
Le cybercafé de Mouctar Bah serait à l'origine du comportement de sa clientèle : « Sans nul doute, les événements dans la rue Friedrich Naumann sont du à l'existence du café, à la façon dont il est géré, et surtout votre présence.»
Deux policiers passent en jugement pour le mort de Oury Jalloh depuis mars 2007. L’élucidation des cette mort n’est pas prévisible – parce que les deux et leur collègues gardent le silence.
Entre-temps la police et l’administration de Dessau connus pour leur laxisme par rapport aux activités de l'extrême droite font des efforts pour se créer une autre image auprès de l'opinion publique.
Mais s’il s’agit des « Non-allemands » et en particulier des hommes de peau noire ils peuvent continuer imperturbablement de mépriser et de discriminer – les moyens bureaucratique sont à leur disposition. Les noirs sont quotidiennement victimes de ces comportement et agissements racistes dans les rues de la R:F:A. et derrière les murs des stations de la police allemande.
Mouctar Bah résiste depuis plusieurs années à la pression des institutions administratives, policières et juridiques de Dessau qui essayent de lui retirer ses moyens d’existence dans cette ville. Depuis la mort de Oury Jalloh cette pression s'est considérablement renforcée.
De cette manière il ont réussi à fermer au moins une fois ce café qui est un lieu de rencontre pour les réfugiés, migrants et de la communauté africaine qui rompent ainsi leur isolement.
Les autorités administratives de la ville de Dessau comptent sur un manque de mobilisation publique sur le cas de Mouctar Bah pour continuer avec leur pratique d'exclusion administrative et de discrimination des réfugiés et des migrants.
Il ne faut pas qu’ils réussent!
Solidarité avec Mouctar Bah! Participez à la campagne téléfax - envoyez des fax à l’administration de la ville Dessau !
Contact : 0160/95796679
Infos:
Caravane pour les droits des réfugiées et migrants
http://thecaravan.org
Initiative Oury Jalloh
http://initiativeouryjalloh.wordpress.com
Action téléfax pour le soutien de Mouctar Bah
Expéditeur
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(Lieu et date)
À:
Stadt Dessau-Roßlau
Amt für Ordnung und Verkehr
z. Hd. Frau Lindner
per Fax: 03 40.20 4-29 36
Pas de retrait de la licence commerciale de Mouctar Bah
Mesdames, Messieurs,
je proteste contre le retrait de la licence commerciale de Mouctar Bah et vous demande de permettre à Mouctar Bah de continuer à gérer son cybercafé.
Recevez mes sincères salutations,
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Veuillez envoyer/ envoie toujours aussi une copie du Fax à
l'Initiative pour la Commemoration de Oury Jalloh, de Dessau
Fax: 0340/2168622,
Contact:
MOUCTAR BAH; Tel.: 0049 0(160) 957-96679E_mail: ouldah@hotmail.de
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Donations: Bah, Mouctar O.
Account nr: 33003861, Bank BLZ. nr: 80053572
IBAN: DE13 8005 3572 0033 0038 61;BIC: NOLADE21DES
Banque: Sparkasse, Dessau